La popularité de ce livre sur Gleeph
78
j'ai
39
wishlist
5
je lis
41
j'ai lu
15
j'aime
Ma note
Note moyenne
5.00(1 note)
Résumé
Une évocation poétique du lesbianisme. Le corps féminin est détaillé selon ses différentes parties et se présente comme un manifeste de la révolte féminine, écrit par une femme pour les femmes.
111 personnes l'ont dans leur bibliothèque
iScor
Bet.Ty.1
Raphaele
clem vidal
Wysp66
Valentin34
Lyrartémis
NonoSF
Océane ...
Saskiaco
2 avis sur ce livre
- Sonneur- 27/07/2023Je est une autreDans ce livre datant de 1973, le propos de Monique Wittig semble se radicaliser. Après la mise en avant du pronom "on" dans "L'opoponax" 1964 et celle du pronom "elles" dans "Les guérillères" 1969, voici l'avènement du "je" dans "Le corps lesbien" 1973. Ou plus précisément du "j/e", et de la forme pronominale "m/e", Wittig indiquant qu'elle ne fait qu'entrer par effraction dans un langage qui lui est étranger, car dominé par l'universalité du "il". Wittig continue donc de creuser la langue française, mais au-delà de ses recherches formelles, ce qui frappe une fois de plus, c'est la grande beauté de ce texte, sa puissance poétique et brûlante placée sous le signe de Sappho. Elle met cette fois en scène un corps morcelé, déchiqueté, comme autopsié, mais c'est bien le langage qui est ici décortiqué, démonté pour mettre en évidence les rapports de domination. On a donc un texte multidimensionnel, poétique, politique, de recherche formelle, mais qu'on ne peut réduire à l'une ou l'autre dimension. Autrement dit, classer ce livre dans une rubrique unique (poésie, ou féminisme, ou lesbianisme, ou politique), cela serait le réduire et passer à côté. On le rangera donc sur l'étagère Monique Wittig et cela sera déjà fabuleux.20
- Julien.Leclerc- 15/06/2023Donner corps à l'amourJ’ai ouvert ce livre à la faveur de la réédition du livre de Monique Wittig et son retour sur le devant de la scène. Ce texte n’a pas d’introduction particulière. J’y ai plongé et vite perdu mes repères. Il y a bien entendu le « j/e » continuellement découpé qui a raisonné avec un thème important aujourd’hui, la perte d’identité. Cette coupe étonne, amplifié par la faible ponctuation. Les phrases se suivent vite, augmentant l’intensité sexuelle qui lie les personnages. Pour deux raisons, le sujet est inédit et la forme radicale. Pour apprivoiser ce texte, je me suis laissé bercé par la musique de l’écriture. Le j/e et le tu me sont devenus familières et le rapport entre elles m’a ému, surpris, ébloui et terrifié. Le désir s’exprime dans toutes ses nuances. Juste entrecoupés de sauts de lignes, les paragraphes semblent se répondre et s’interrompre. Comme le dit le poème de Verlaine, ces deux femmes ne sont ni tout à fait les mêmes, ni tout à fait des autres. Elles s’aiment et se comprennent. Elles sont connectées. Le temps d’immersion dans les pages de ce livre sont étourdissantes. La postface de l’autrice apporte des clés. Elle dévoile les coulisses de sa création et de son laboratoire. Ses intentions sont définies très clairement et la pensée qui l’anime veut trouver une forme adaptée, assez forte pour la porter. Ces quelques pages rappellent également la volonté artistique et puissante du geste, du découpage et du montage textuel.10
Ce livre est dans 4 étagères
Livres du même auteur
livres similaires
Bleu nuit, blouson rose
Etaïnn Zwer
Rose2rage
Théophylle Dcx
Charbon. Coal
Audre Lorde
Fiévreuse plébéienne
Elodie Petit
Métacures
Douce Dibondo
Petite nature
Stéphanie Garzanti
Manuel pour changer de corps
Noah Truong
Mon corps de ferme
Aurélie Olivier
Ma mère rit
Chantal Akerman
Ecrire à l'encre violette : littératures lesbiennes en France de 1900 à nos jours
Données bibliographiques fournies par