Le rêve du jaguar - Prix Femina et Grand Prix du Roman de l'Académie française 2024

Maracaibo, Venezuela, Antonio Borjas Romero, bébé abandonné sur les marches d'une église va être recueilli par une mendiante.  Mais si sa vie s'est présentée sous de mauvaises augures elle sera en vérité grâce à sa force et son intelligence, un formidable tremplin qui le mènera  vers un avenir radieux et sa rencontre avec sa femme Ana Maria Rodriguez. C'est ainsi que commence cette fresque flamboyante peuplée de personnages haut en couleurs, c'est presque un conte, une histoire que l'on ne peut pas quitter tant elle est portée par l'écriture poétique de cet auteur qui nous raconte l'histoire d'un homme et d'une femme extraordinaire au destin incroyable qui ne sont autres que ses propres grands-parents et qui deviendront médecin et recteur d'université pour lui et première femme médecin  de son pays pour elle. Ils resteront deux personnes marquantes de leur pays. J'ai été emporté par ce récit passionnant qui met en évidence le destin hors du commun de ses ancêtres sur plusieurs générations emportés par le tumulte politique et révolutionnaire de leur pays. Il porte en lui une telle richesse qu'il m'a rappelé les œuvres du peintre Rousseau, foisonnantes de végétation et de couleurs.  🅔🅝 🅑🅡🅔🅕 Certains rêvent de vies extraordinaires en lisant des livres mais notre auteur aura trouvé toute la matière nécessaire dans la sienne et l'aura mise en scène avec brio. Je n'ai qu'une hâte désormais, découvrir d'autres romans de Michel Bonnefoy.  Merci @rivages pour l'envoi de ce roman à titre gracieux.

Le Venezuela, ses habitants, ses coutumes ses merveilles. Faites un beau voyage. Laissez vous porter et guider. J'ai adoré ce livre qui m'a fait voyager à travers le pays, à travers son histoire et j'ai aimé tous les moments de lecture.

J’ai été envoûtée par le début du récit aux allures de conte, sa profusion, ses peintures chatoyantes ; j’ai eu la délicieuse impression d’être dans le sillage d’un Gabriel Garcia Marquez. Mais j’ai ensuite trouvé que le roman s’essoufflait quelque peu, et la richesse des premières pages s’est muée en qq chose de plus mécanique, répétitif. En revanche, la dernière page, en une sorte de réveil tardif, a renoué avec la beauté du début.

Dans cette incroyable saga familiale inspirée de sa propre histoire, Miguel Bonnefoy nous raconte le destin de son grand-père, enfant abandonné qui deviendra médecin célèbre, et de sa grand-mère qui fut la première femme médecin au Vénézuela, gynécologue et militante en faveur de l’avortement. L’auteur fidèle à l’enseignement de son modèle Gabriel Garcia Marquez ponctue sa narration de réalisme magique. La tension narrative est très efficace, on a toujours envie de connaître la suite et on se régale des multiples rebondissements. C’est un très bon roman.

Une saga familiale avec des personnages qui ont marqué leur epoque. Riche de détails et de faits historiques, on traverse plusieurs générations et on découvre l'évolution d'un pays: le Venezuela