C'est le coeur qui lâche en dernier

Cette dystopie de Margaret Atwood part sur de bonnes bases avec une idée séduisante. Une société "parfaite" avec un mois dans une maison et un mois en prison. Rapidement, nous est présenté le duo amour/passion pouvant mettre à mal un couple heureux. Mais l'auteure ne s'arrête pas là et va très loin dans cette analyse. Tellement loin que la lecture peut parfois nous mettre mal à l'aise dans notre réflexion personnelle. Le roman, à l'instar des autres oeuvres d'anticipations d'Atwood, est bourré d'idées qui pourront sembler réalisable dans un avenir proche. Encore une fois la reflexion sur l'humain est bien présente. Je regrette quand même un dernier tiers assez peu en relation avec le thème primaire du roman.

Je ressors de ce livre partagée. J'ai retrouvé cette écriture qui m'a embarquée, bon gré mal gré, au fil des pages. L'histoire se suit facilement, les chapitres sont courts, et découpés en scènes, si bien que l'on suit Stan et Charmaine, au travers un narrateur omniscient, qu'ils soient ensembles ou non, et le roman coule a bon rythme. C'est leur personnalité qui ne m'a pas emportée. L'histoire tourne principalement autour de leur relation, on découvre le contexte et leur monde à travers leurs réflexions. La fin me laisse partagée. J'ai passé un bon moment, j'aurais aimé être un peu plus bousculée. L'Homme cherche sans cesse la perfection, et ne peut être pleinement satisfait longtemps.

Un nouveau récit dystopique de Margaret Atwood ou comment une dictature du bonheur motivée par l’argent peut naître et prospérer dans les USA du XXIeme siècle. Le tout avec beaucoup d’humour et de dérision sur les travers de l’être humain. Je recommande !

Dystopie à la hauteur de la servante ecarlate, voire plus plausible

Société anxiogène au possible, on ne peut avoir confiance en personne jusqu'à la dernière ligne.