Le sang noirLouis Guilloux
4 éditions
Le sang noir
Gallimard, 1966
Grand Format
Louis Guilloux
La popularité de ce livre sur Gleeph
178
j'ai
126
wishlist
7
je lis
97
j'ai lu
46
j'aime
Ma note
Note moyenne
4.00(2 notes)
282 personnes l'ont dans leur bibliothèque
Loïc-Mé...
Laurett...
Duch
Souhailez
gorksnykka
Gwen94
Claire ...
Niko:)
Flo Que...
Oukhtyr...
4 avis sur ce livre
- Pierre- 28/02/2023Chef d’œuvre méconnu !Il faut reconnaître que la position d'outsider donne à celui ou celle qui s'y trouve, comme une aura d'irrévérence. Le fait d'échouer aussi près du but, et dans un concours littéraire aussi prestigieux que le prix Goncourt - connaissant les implications politiques que cela comporte - c'est comme se voir marquer du sceau de la subversion. Cette position de finaliste et la gronde menée par des auteurs prestigieux tels que Louis Aragon, André Gide, André Malraux... Ne pouvait qu'apporter une immense publicité au livre de Louis Guilloux lorsqu'il parut en 1935. « Le Sang noir » place son action, vingt-quatre heures durant, dans une ville de l'arrière du premier conflit mondial. Malgré des soldats de plus en plus fatigués, découragés voire séditieux. Les notables en la personne du Maire, des professeurs du lycée communal, professent un patriotisme exacerbé jurant avec les horreurs du front. Il en va à celui qui se démarquera le plus par ses diatribes et ses marques d'attention patriotiques. Au milieu de cette atmosphère obséquieuse, François Merlin dit « Cripure » (en référence au Critique de la Raison Pure de Kant), professeur de philosophie au lycée communal - personnalité autrefois estimée pour ses travaux intellectuels et tombée en disgrâce - traînant son infirmité et sa mine patibulaire tout en concentrant sa hargne à l'encontre de cette clique qu'il méprise. Partout, autour de lui, règne la bêtise, la vanité. Et elle ne trouve pas de meilleure personnification que son rival : le professeur Nabucet. Véritable pamphlet contre la bêtise humaine. Louis Guilloux se joue des conventions. Brise le tabou sur les conséquences de la guerre, et montre bien la différence entre ceux qui la vivent dans leur chair, et ceux qui la fantasme dans leur confort bourgeois. Niveau désenchantement sur ce que l'humanité peut compter de bassesses, le livre n'a rien à envier au « Voyage au bout de la Nuit » de Céline, auquel il est souvent comparé. Un chef d'oeuvre méconnu de la littérature française du XXÈME siècle, dont je ne peux résister à vous présenter le slogan publicitaire en guise de conclusion : « La vérité de cette vie, ce n'est pas qu'on meurt, mais qu'on meurt volé. »30
- Electricgrl- 13/02/2020Vraiment incroyableJe ne m'en remettrai jamais. :-(20
- Heto- 30/03/2024la vie d une ville de province derriere les trancheesroman d entre les deux guerres, de la vie d une ville de province en 1917. style tres litteraire et romanesque avec une forte description des personnages et des situations.00
- Corwin- 06/06/2021OubliéUn immense roman un peu tombé dans l’oubli. Quiconque l’ouvrira en gardera une trace indélébile00
Ce livre est dans 1 étagère
Livres du même auteur
livres similaires
Kaputt
Curzio Malaparte
Vie et destin
Vassili Grossman
L'homme sans qualités. Vol. 1
Robert Musil
Au-dessous du volcan
Malcolm Lowry
Berlin Alexanderplatz : histoire de Franz Biberkopf
Alfred Döblin
La faim
Knut Hamsun
Récits de la Kolyma
Varlam Tikhonovitch Chalamov
Le zéro et l'infini
Arthur Koestler
- Le poids de la grâce : romanJoseph Roth
Le poids de la grâce : roman
Joseph Roth
Des arbres à abattre : une irritation
Thomas Bernhard
Données bibliographiques fournies par