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Résumé
Hospitalisé dans un bourg des Flandres, à l'arrière de la ligne de front, le héros côtoie des souteneurs qu'il retrouve à Londres. Un roman inédit, datant de 1934, évoquant la détestation de la guerre de Céline et un épisode de sa vie, des heures suivant sa blessure jusqu'à son départ pour l'Angleterre.
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12 avis sur ce livre
- CitronReveur- 06/05/2022Un très grand livreOn entre dans « Guerre » avec fracas, se frayant un passage à travers le style unique de Louis-Ferdinand Céline. Là où l’on pouvait craindre de se trouver face à un manuscrit de seconde main, composé de scènes indépendantes, manquant de cohérence ; « Guerre » apparaît au contraire comme un véritable voyage. Voyage dans la noirceur humaine, symbolisée par la ville au toponyme évocateur de Perdeu-sur-la-Lys ; voyage bestial où sexe et mort cohabitent sans cesse. « Guerre » n’est pas seulement un manuscrit retrouvé, c’est avant tout un récit sensible de la boucherie de 14-18, où le style de Céline éclate ; sans nul doute l’une de ses plus grandes œuvres, où s’éclaire la trajectoire de Bardamu et la noirceur désabusée du « Voyage ». À lire.50
- Svtlarde- 18/05/2022Le nouveau Céline (incroyable de dire ça !)Je n'ai pas souvenir qu'un tel événement se soit produit pour auteur aussi important. 5 à 6000 feuillets retrouvés donnant 2 ou 3 romans inédits, des fragments d'autres romans déjà publiés. Guerre correspond à la période où Louis Destouches est blessé en 14 et passe un long séjour en convalescence afin de partir pour l'Angleterre ce qui fera l'objet du prochain roman à sortir, Londres. Ne serait ce que par le côté solennel de se dire qu'on a entre les mains un nouveau manuscrit, le livre est important dans l'œuvre de l'auteur du Voyage au bout de la Nuit. Même si le texte est un premier jet on retrouve le langage cru, argotique et puissant de Celine. On y retrouve aussi ses obsessions avec la violence de la guerre, les blessures mais aussi le sexe porté en exutoire d'hommes brisés qui cherchent à se prouver encore vivant. C'est court, parfois décousu (des mots n'ont pas été reconnus, l'ordre de certains passages est incertain) mais au final la folie de 14 l'était tout autant. C'est bien sûr un formidable coup pour l'éditeur mais comment pourrait on résister à lire "le nouveau Céline"?40
- emmydeym- 31/05/2024Céline dans toute sa splendeurUn livre cru, à la limite du cruel. Céline a le don de manier les mots avec un aisance surprenante qui ne déçoit pas. Guerre est un ouvrage bien trash qui peut choquer les âmes sensibles. Bien que féministe aguerrie, la misogynie et l’obsession sexuelle transpirantes qu’on retrouve dans l’œuvre ne m’ont pas découragée. Elle sont le reflet d’une histoire, d’une époque, de traumatismes d’antan. À lire d’une traite, rires garantis.30
- Chris- 13/11/2022Vulgaire misogyneJ'ai fini guerre de Céline là au moins contrairement à "voyage au bout de la nuit " je suis allée au bout ! Quelques passages intéressants mais dans l'ensemble les pensées d'un obsédé sexuel, sa vision de la femme et des noirs/arabe6est à vomir et franchement j'ai trouvé "frère d'ame" de Diop ou "cris" de Gaudet bien mieux écrit et plus précis pour ressentir les conditions effroyables des poilus .21
- Sonneur- 19/05/2022Céline paradoxeLa parution d’un inédit d’un grand auteur, c’est un évènement littéraire : on l’a vu récemment avec Proust (Les soixante-quinze feuillets) ou Gracq (Les terres du couchant). On retrouve dans « Guerre » l’écriture originale et brillante de Céline et le lecteur Célinien sera comblé en retrouvant le style des autres livres de Louis Ferdinand, peut-être un peu moins pétillant ici car c’est un premier jet. Comme pour tous les écrits de cet auteur, ce texte doit être lu avec recul critique : il n’est pas exempt de traces du vocabulaire de la haine qu’on retrouvera décuplé dans ses pamphlets racistes et antisémites, et les obsessions sexuelles du narrateur ne laissent aux personnages de femmes que la place d’objets. On a donc là un nouveau témoignage du paradoxe Céline, dans l’œuvre duquel voisinent le génie et l’abjection. Une preuve de plus que la grande littérature n’est pas faite de bons sentiments et pas rédigée par des gendres idéaux, et que sa lecture demande des lecteurs avertis. Je complète cette lecture en remettant le nez dans "Pouvoirs de l'horreur. Essai sur l'abjection" de Julia Kristeva, dont les pages sur Céline sont éclairantes. J'ai aussi lu avec intérêt la recension du livre de Céline sur le site En Attendant Nadeau.20
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