Six mois, six jours

Comme pour les autres livres de Karine Tuil, je n'ai pu quitter ce livre des mains. Ce qui est le plus fascinant chez cet auteur, c'est sa capacité à décrire la complexité de la psychologie humaine. Du bel ouvrage.

La confession tardive à une journaliste d’un porte flingue, aigri et licencié, au sujet de la fille et l’histoire d’une riche famille allemande sur plusieurs décennies. Il y a Julianna, la fille héritière, victime et coupable d’adultère… c’est un récit mêlant l’intime, le désir, les petites et grande histoire, comment la fortune industrielle se construit sous le reich, comment l’on tait et l’on préserve. Inspiré de faits réels (Ah les berlines allemandes…), le livre bascule dans sa seconde partie sur un exercice de mémoire historique sur les camps de concentration et les rapports avec la famille Goebbels. Un mélange de genres fascinant sur une famille fascisante…

Karine Tuil a cette facilité déconcertante de pouvoir décrire une ambiance politique, historique et sociale de telle façon à ce que dès les toutes premières pages, on puisse sentir les odeurs, imaginer les tensions, et comprendre ce qui se cache en coulisse. Dans cette histoire politique, commerciale et surtout familiale qui tourne autour du triste sort réservé à une fille de famille immensément fortunée dont l’acquisition d’un tel patrimoine financier provient du développement d’une entreprise automobile pendant la seconde guerre mondiale, on reconnait sans difficulté aucune de quelle famille bien réelle cette histoire est directement inspirée, voire carrément narrée, avec seulement quelques libertés. Un indice, il vous suffira en général de ne remplacer qu’une ou deux lettres de chaque nom et prénom pour retrouver la quasi totalité des personnages sur le net, sous leur vrai patronyme. C’est un roman presque noir, presque un thriller, car l’intrigue est bien ficelée, et que l’on passe d’hypothèse en hypothèse, tant l’on souhaite ardemment connaître le pourquoi du comment. Avec des personnages forts et merveilleusement bien décrits, Karine Tuil nous emporte dans une Allemagne sombre, corrompue et envahie par le nazisme. Comme dans la plupart de ses romans, elle nous parle de la judéité, des identités qui peuvent évoluer brusquement au cours de la vie, de ces ambivalences et ambiguïtés qui se trouvent en tout un chacun.

Après un ÉNORME coup de cœur pour son roman La décision, j'ai décidé d'aller voir dans ses romans publiés en espérant revivre le même coup de cœur ! Finalement c'est une déception absolue... Je n'ai pas apprécies particulièrement le point de vue adopté... L'histoire est assez plate... Je suis restée sur ma fin.. La manière de finir le roman ne m'a pas plu... Toutefois, je suis parvenue à aller jusqu'au bout en aimant la période de l'histoire 🌅

Quelle meuf n’aurait pas tout quitté pour l’amour d’un bg dans un hôtel isolé après un mariage de merde ? Elle a eu raison de profiter GO GIRL, hot girl summer !!!!!!!! Petite pensée émue au papa de Magda snif