Crénom, Baudelaire !

On comprend bien, en lisant ce livre, d'où vient le génie de Baudelaire... Bien loin d'une poésie gentille et mignonne, Baudelaire nous montre l'humanité dans tous ses aspects, les sombres aussi, parce qu'il est lui-même aux prises avec ses propres démons. Un livre fabuleux, très bien écrit et documenté qui fait la part belle aux poèmes de l'artiste. On participe avec lui à l'effervescence artistique du Paris de l'époque et on découvre une origine possible de textes que nous connaissons. Bravo M. Teulé !

À travers ce livre, on découvre la personnalité complexe et au combien captivante de Charles Baudelaire à travers sa vie. Nous pouvons découvrir le quotidien de ce poète, ce qui nous permet de mieux le comprendre tant pour son combat pour la publication de ses « fleurs du mal », concernant sa relation tumultueuse avec Jeanne, sa muse, l’amour de sa vie, mais aussi la place qu’a tenue sa mère dans sa vie. Un personnage certes atypique, mais au combien attachant et talentueux.

Cette "biographie" plutôt originale m'a laissé perplexe ! J'ai adoré le fait de mettre les œuvres de Baudelaire dans leur contexte et donc de les (re)découvrir sous un nouvel angle ! J'ai aimé le fait de le détester, de découvrir un personnage infect qui mérite littéralement une bonne claque ! J'ai aimé ce style d'écriture qui peut nous mettre une figure de style côté d'un con*ard ! J'ai moins aimé la longueur. Le livre n'est pas long en soit, mais certains moments sont (pour ma part) étirés pendant quelques pages, qui pour certaines, m'ont semblées interminables ! Malgré cela, je conseille ce livre qui nous permet de découvrir qui est Baudelaire.

Génial tout simplement

On a connu Teulé brillant sur Charly 9 ou Le Montespan, et Teulé nullissime sur Fleur de Tonnerre, et là on est un peu partagé. Le livre ne se lit pas trop mal, on ne s’ennuie pas vraiment, mais il manque un fil conducteur, un “pourquoi je lis le chapitre suivant”. C’est un peu redondant au milieu - je me drogue, je suis infecte, j’écris des merveilles et je recommence - et le livre se dépare de cet attrait, peut-être pervers, peut-être voyeur, que l’on avait pour Charly 9 ou le Montespan. Baudelaire ne fait ici ni pitié, ni envie, ni de peine, il est juste un peu pathétique (et seulement “un peu”, même pas franchement) et fade. Pour plus de 400 pages, on sait que Teulé peut mieux faire.