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Résumé
Vous êtes un lecteur authentique, un amoureux d'univers de la littérature qui privilégie l'homme et non l'idée, qui fait du réel une valeur et du temps un destin, plongez-vous alors dans cette Russie patriarcale et opulente du XIXe siècle, lisez ou relisez Oblomov d'Ivan Alexandrovitch Gontcharov dans une traduction nouvelle, enfin fidèle et surtout intégrale. «Œuvre capitale» au dire de Tolstoï, servie par un talent éblouissant» selon Dostoïevski, publiée en 1859, cette histoire d'un rêve exaucé à rebours de toute action et de tout engagement social, cette utopie régressive vers le songe d'enfance est l'un des plus grands romans russes. Son héros Oblomov est devenu en Russie un mythe littéraire aussi vivant et aussi universel qu'un Faust, un Don Quichotte ou un Don Juan. Ce livre du sommeil, comme disait Gontcharov lui-même, on dira plutôt, de la dormition d'Oblomov, a cette liberté de tons qui caractérise le roman russe, nourri d'influences occidentales mais libéré des modèles occidentaux dans son écriture ample, variée et copieuse, une écriture qui respire et prend ses aises, comme Oblomov dans sa vielle robe de chambre orientale, comme le fleuve russe. L'analyse psychologique qui jamais ne s'épuise, l'inventaire minutieux des objets qui jouent tous un rôle et justifient la formule d'Albert Thibaudet parlant du «symbolisme des réalistes», alternent avec des dialogues cocasses, des charges satiriques, des scènes d'un lyrisme légèrement voilé d'érotisme ou, au contraire, des tableaux d'un réalisme domestique qui atteint l'épique... Oblomov a l'humilité des grands romans envers la vie et leur fidélité envers les destins secrets et têtus, fussent-ils brisés comme celui d'Oblomov dont le nom signifie la cassure. Jacques Catteau.