Fleur de roche

Je remercie Ilaria Tuti pour ce roman, elle m'a fait découvrir un pan de l'histoire que je connaissais pas : les porteuses. Feur de Roche est le fruit de beaucoup de recherches et de documentations ! L'histoire, les personnages, tout est basé sur de vrais faits historiques qui m'ont donné des frissons. Si l'adage raconte qu'à la guerre comme en amour tous les coups sont permis, le poids de la trahison est dans les deux cas un lourd fardeau à porter. Et si de l'horreur pouvait naître le meilleur ? Du terrifiant, le plus doux des poèmes ... Je retiens particulièrement une phrase de ce roman : "Dieu est une femme"

Une intensité qui monte crescendo, une époque et un front que je découvre. Les personnages sont magnifiques, courageux… et cette montagne comme théâtre ! Très beau !

Une partie méconnue de l'histoire de ces femmes pendant la premiere guerre mondiale que je ne connaissais pas pour ma part. Quand j'ai vu le sujet j'ai eu peur de m'ennuyer, n'affectionnant pas particulierement ce type de récit. Cela se lit très bien je nai pas été déçue du tout, jai adoré partager pendant toutes ces pages leur histoire romancée.

Un récit captivant, inspiré d'un fait historique, qui met en lumière l’histoire de femmes au courage et à l'endurance exceptionnels, méritant une place de choix dans l'histoire de l'humanité. Nous sommes en 1915, en pleine Grande Guerre, dans le Frioul, à Timau, à la frontière italo-austro-hongroise. Dans ce village, seuls restent les femmes, appelées « les porteuses », car les hommes sont partis au front. Agata, Viola, Lucia, Maria, Caterina et les autres, accompagnées du curé du village, prennent la décision, au péril de leur vie, d'escalader la montagne pour apporter aux soldats italiens, commandés par le capitaine Colman, armes, munitions, explosifs et lettres, le tout dans des conditions impitoyables : la neige et les obus. À leur retour, elles ramènent les blessés, les morts et les vêtements sales des soldats. Et cela, sans jamais négliger leurs tâches quotidiennes : s'occuper des enfants et des parents malades, travailler aux champs, soigner les bêtes... Les personnages sont profondément touchants et bien campés. Agata, la narratrice, se distingue particulièrement. Elle est dépeinte comme une « fleur alpine agrippée avec ténacité à cette montagne ». Son portrait est lumineux : elle se distingue par sa bravoure, son engagement et sa forte personnalité. Ses paroles résonnent avec justesse et beauté. Les autres porteuses, ainsi que le capitaine Colman, le curé Don Nereo, le médecin Janes et le mystérieux Ismar, ajoutent encore de la profondeur à ce récit. Je préfère taire l’infâme Francesco… Ce roman est magnifiquement écrit, porté par une plume remarquable qui rend hommage au courage de ces femmes extraordinaires. Un livre à découvrir absolument. Lu dans le cadre du jury du Livre de Poche 2024.

J’ai vécu avec ces femmes italiennes fières et courageuses prêtes à s’oublier et à souffrir pour secourir leurs soldats démunis. Ce roman très bien documentée ne m’a pas laissée indemne. Si nous pouvions en retenir des leçons …