La trilogie de Mino. Vol. 2. Le crépuscule de Niobé

Sans pouvoir exprimer justement la raison de cette déception, je n'ai pas retrouvé dans ce second tome l'élan du premier livre. Ce récit est à rebrousse poils. J'ai l'impression que le compatriote Jonas Jonasson s'est invité dans cette suite qui commence par la queue pour finir à la tête. Jens Oder Flirum est un personnage terne. L'ennui est palpable sur le premier chapitre. Surtout : quelle est cette caricature de l'Europe ? Pourquoi ce choix peu subtil d'opposer des islamistes et des lepenistes dans une guerre post-apocalyptique ? Où est passé l'esprit de Mino et de la ligue de Morpho ? 😫 Trois parties antéchronologiques nous sont proposées : la prison européenne | l'aventure amazonienne auprès de Sucuruki | la jeunesse norvégienne du narrateur. Pour rebasculer sur la raison du Grand Plan initial et sa conclusion (et son étrange dénouement hollywoodien ?). Une même idée : la jungle est à préserver ; mais voici le seul lien qu'on trouve entre le tome 1 et le second. Ce livre est déroutant ; crépusculaire oserais-je dire. Et je le dis une bonne fois pour toute : je hais les écrits qui pensent faire bien en terminant un livre sur une phrase inachevée. Si la technique vaut ce qu'elle vaut pour une série Netflix, elle abaisse tout de suite la littérature au fait visuel. C'est exaspérant.