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Résumé
«Je suis comme un enfant qui a peur de la solitude.» Cette confidence de Chateaubriand à Mme de Staël éclaire les origines d'une autobiographie née du besoin de peupler sa solitude par des souvenirs. Les Mémoires de ma vie ne sont pas les Confessions de Jean-Jacques. René oppose à la religion de l'aveu le respect des convenances et le souci du scandale : «Il ne faut présenter au monde que ce qui est beau.» Mais échappe-t-on au besoin de se raconter ? De leur conception en 1809 à leur achèvement, huit ans plus tard, les Mémoires de ma vie n'en finissent pas de dévoiler ce qui devait rester caché, au point que les Mémoires d'outre-tombe censureront ou gommeront bien des confidences comprises dans ce récit riche et foisonnant d'une jeunesse provinciale et bretonne, à la fin de l'Ancien Régime. On peut regarder ces Mémoires comme une marine, pour le tableau lui-même. On peut aussi, et les notes de cette édition y aident singulièrement, courir des Mémoires de ma vie aux Mémoires d'outre-tombe, pour mieux mesurer ce que sont devenus, avec le temps, l'écrivain et l'homme Chateaubriand.