Le joueur. Dostoievski à la roulette : extraits

Un roman qui se lit d'une traite,du grand Dostoïevski

Dostoïevski, c'est toujours le même schéma, mais à chaque fois réutilisé de manière ingénieuse. Un tel croit qu'il peut être indépendant de toute autorité supérieure et s'autodéterminer. Mais quiconque tente d'être indépendant tombe dans les rouages d'une dépendance pire encore que celle d'avant.

Dicté en 30 jours sous la pression de son éditeur, ce court roman est une confession cachée de son auteur. Alexeï se prend au jeu des casinos, malgré les exemples effrayants de son entourage : le Général, puis surtout la grand-mère. Il joue et perd également autant avec Paulina, comme une double mise en garde. On reconnaît bien l'œuvre d'un russe : un caractère trempé, mais une âme volatile - traits saillants d'une bourgeoisie aristocrate de la fin du XIXème. Jusqu'au bout, on s'effraie, on gronde mais on subit l'inconstance et la légèreté des protagonistes. Voilà un avertissement sur la pratique qui reste vrai encore aujourd'hui ! Il n'égale pas pourtant la tension ressentie dans les 24 heures dans la vie d'une femme ou le Joueur d'échec de Zweig.

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