Par les temps qui courent, lire « L’ordre du jour » d’Eric Vuillard relèverait presque d’une prescription nécessaire voire obligatoire pour aborder les six prochains mois...
Dans ce récit implacable donc, l’auteur démontre à quel point les faiblesses des uns, les manipulations des autres, les tractations de bas étages, les multiples compromissions et le « chacun voit midi à sa porte » mènent le monde.
À travers des événements vus par le petit bout de la lorgnette, Vuillard narre, avec une précision telle qu’on se sent presque dans l’histoire, la montée du parti nazi entre 1933 et 1938.
Il commence avec cette hallucinante réunion qui rassemble en 1933, Hitler et les 23 grands industriels allemands (Opel, Siemens, Krupp, Bayer, Allianz...) pour une levée de fonds qui financera le parti nazi. Les industriels ferment les yeux, financent. Leur intérêt avant tout. Aucun ne moufte. Ni maintenant, ni après.
Il finit avec l’Anschluss, loin des images triomphantes véhiculées par le parti nazi, et décrit une série de faits où tout n’est que faiblesse, intimidation, lâcheté et petitesses.
« On ne tombe jamais deux fois dans le même abime. Mais on tombe toujours de la même manière, dans un mélange de ridicule et d’effroi. »
Un récit tout aussi court que percutant.
3aiment∙1commentaire
Domino 54
Tout à fait d’accord avec vous ! Tout comme lLe Mage du Kremlin.
Implacable
3aiment∙1commentaire
Domino 54
Tout à fait d’accord avec vous ! Tout comme lLe Mage du Kremlin.
248 jours
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