Les cosmonautes ne font que passer

Un livre que je n’aurais pas lu si on ne me l’avait pas offert, ce qui aurait été vraiment dommage. Je l’ai adoré. On y suit la narratrice dans son quotidien d’enfant en Bulgarie, sous le régime communiste soviétique oppressif puis la démocratie capitaliste absurde post-chute du mur de Berlin. Avec elle et à hauteur de son regard, on est témoin d’une vie régie par des principes qui semblent étranges quand on est né.e dans l’Europe de l’ouest des années 90. L’histoire nous emmène tandis que la narratrice cherche sa place au sein d’une société régie par les paradoxes, tandis qu’elle passe d’un rêve à l’autre avec autant de détermination que de confusion. Et l’écriture nous emporte avec fluidité tout au long du récit, la plume de l’autrice jouant avec brio de la seconde personne du singulier pour raconter cette histoire qui se déroule non sans un certain onirisme.