Propaganda : comment manipuler l'opinion en démocratie

Si vous vous demandiez comment on en est arrivés là, c'est notamment à cause des idées de Bernays synthétisées ici. Écrit en 1928, c'est une sorte de fascicule destiné à promouvoir le métier de relation publique. Partisan de l'approche proposée par Walter Lippmann (cf. Il faut s'adapter de Barbara Stiegler), il convient selon Bernays de laisser faire les experts. Au delà de raisonnements littéralement bancales, voilà une apologie du consumérisme ultra-liberal, sexiste (mais c'est aussi de son temps...), promouvant "l'ordre" dans le "chaos" que la démocratie a engendré. Accrochez vous, mais ça vaut clairement le détour. Connais ton ennemi comme on dit

La guerre 14-18, les femmes qui fument, le petit déjeuner des américains à base d’œuf et de bacon, le coup d’état au guatemala, le livre nous raconte les techniques utilisées avec brio par Edward Bernays (neveu de Sigmund Freud) pour manipuler les masses. C’est devenu tout un art chez lui. Très impressionnant.

Si on oublie de replacer cette œuvre dans son contexte temporel et historique, on pourrait dire que ce livre est surestimé, tant le contenu nous paraît bancal, à notre époque. Sorte de "guide" expliquant la fonction de la relation publique, cet ouvrage a été rédigé à une époque où cette fonction était nouvelle ; aujourd'hui, ce livre n'a, a mon sens, plus le moindre intérêt.

Le théoricien préféré de ton capitaliste préféré

Bien qu’intéressant car donnant certains conseils que tout communicant doit, à mon sens, savoir, je trouve ce livre dépassé. N’oublions pas qu’il a été publié pour la première fois en 1928 ! Le point-de-vue de l’auteur sur les femmes, les technologies et la manière de communiquer n’est plus très à la mode. Lire certains extraits auraient pu suffire !