La trilogie du Baztan. Vol. 1. Le gardien invisible

Liseuse. Une écriture dense sensuelle, une atmosphère envoûtante et une histoire très prenante. La série Netfix n est pas à la hauteur du livre. Et quels personnages dans cette famille en particulier celui de la mère, particulièrement gratiné !!!!! Amaia profiteuse quitte Pampelune pour son village natal entouré d une forêt dense, personnage à part entière. Ici beaucoup de légendes et de superstitions et surtout un lourd lourd passé. Elle vient avec son mari un anglais sculpteur, James. Les femmes sont puissantes et les hommes faibles manipulés, alcooliques. Le village est envoûtant avec ses ruelles sombres le brouillard qui flotte… La mère Rosario a essayé de tuer sa fille dans l entreprise familiale qui fabrique des gâteaux traditionnels. Après lui avoir fracassé le crâne avec un rouleau elle la met dans le fournil dans la farine ou elle manque de s étouffer. A est poursuivie par des cauchemars et ne retrouve la mémoire du passé et de toutes les persécutions de sa mère qu à la fin du livre. Elle arrive enfin aussi à tomber enceinte. Sa mère est folle en Ehpad. Sa sœur Flora, femme de tête aigrie a repris l entreprise, elle s est séparée de son mari, et à une liaison avec Montes séparé de fraîche date aussi qui boit et renaît grâce à Flora mais lui communique les données de l enquête, il est manipulé et effondré quand il le découvre. C est son mari Victor qui tue des jeunes filles pré pubère les étrangle, et met à nu, rase leur pubis et met dessus un gâteau de l entreprise de sa femme. Il dispose leurs chaussures bien rangées sur le bord de la route. C est par la farine que M remontera la trace. Flora tue son mari quand elle le découvre responsable alors qu il le faisait pour redonner la pureté aux jeunes filles corrompues. Il s agit en fait d un tueur de très longue date qui s abrutissait avec l alcool pour ne pas céder aux pulsions. Ros l autre sœur se débat pour quitter son mari, Freddy bon a rien qui a eu une liaison avec une des victimes. Il tente de se prendre et finit lourdement handicapé. Elle travaillait avec sa sœur Flora mais n en peut plus. La tante Engrasi est le seul personnage réconfortant pour M. elle tire les cartes. Elle a élevée M quand la cruauté de sa mère est devenue évidente. Elle cuisine, joue aux cartes avec ses amies, et connaît toutes les légendes. A rencontrera d ailleurs le Basajaun figure protectrice de la forêt qui la réconforte et la soutient et la nature et Gaia déesse terre qui l’aidera à être enceinte.

J'avais lu la face nord du cœur et j'avais beaucoup aimé. J'ai donc eu envie de lire la trilogie de Baztan. Mais alors quelle déception. Est ce du à la traduction ( hésitation entre enquêtrice ou enqueteuse !) ou à certains clichés ( le macho amoureux de la sœur), je ne sais pas ! A part cela et malgré le fait qu'on sait au milieu du livre qui est l'assassin cela se laisse lire mais sans plus.

Direction le Pays Basque espagnol et la Navarre pour un séjour pluvieux et… meurtrier. Je ne connais pas la région et j’avoue qu’après cette lecture, je choisirai un autre mois que celui de février pour la visiter ! Cet excellent polar est le premier tome d’une trilogie intitulée « la trilogie du Baztàn » mettant en scène l’inspectrice Amaia Salazar. Amaia travaille à Pampelune, elle est considérée comme l’une des meilleures enquêtrices de la région, surtout depuis qu’elle a suivi un stage au FBI à Quantico. Mais à Pamplune, pas de serial-killer… Quoique… Une jeune fille, presque encore une enfant, est retrouvée assassinée sur les bords de la rivière Baztàn, puis une autre, près d’Elizondo, là où Amaia a grandi. Tout naturellement c’est elle, originaire de la vallée de la Baztàn, qui est chargée de l’enquête avec son équipe, l’inspecteur Fermin Montes, un bellâtre (qui considérait que l’enquête lui revenait de droit) et le jeune Jonan Etxaide dont la formation d’archéologue et d’anthropologue sera très utile. Amaia ne revient pas à Elizondo de bon cœur. Certes, elle va y retrouver Engrasi, sa tante adorée, et ses deux sœurs ainées, Flora qui dirige la pâtisserie artisanale familiale et Rosaura qui se sépare de son mari Freddy, mais aussi les souvenirs de son enfance dont on comprend qu’elle n’a pas été heureuse. J’ai tout aimé dans ce polar  : l’histoire, l’atmosphère, le contexte, les personnages, tout.  L’intrigue tout d’abord : ce n’est pas un roman d’action à proprement parler, mais en revanche, le suspens est total, et va crescendo jusqu’à la fin. Ces crimes atroces commis sur ces très jeunes filles dans des mises en scènes élaborées et étranges sont la trame de cette histoire très sombre, aussi sombre que les forêts de la Baztàn. Et justement, ces forêts, cette rivière, cette vallée, sont des personnages à part entière et les descriptions qu’en fait l’auteure sont magnifiques. Il fait froid en février dans cette région, et il pleut pratiquement tout le temps. Les rares moments où la pluie semble s’effacer sont ceux qui se déroulent dans la montagne, dans la forêt, terre des légendes basques, protégées par le basajaun (ou « Seigneur des bois », le Basajaun est décrit comme un hominidé robuste, grand et poilu qui vit dans les forêts, plutôt bienveillant il est considéré comme le gardien des forêts) et par Mari. Ce sont d’ailleurs ces croyances populaires, cette mythologie, qui donnent à ce roman une dimension exceptionnelle, une atmosphère incomparable, qui va bien au-delà du « simple » polar. Quant aux personnages, que dire ? Le personnage principal est bien sûr Amaia Salazar, une jeune femme bien de notre temps, mariée à un sculpteur américain, James. Ils vivent un grand amour mais Amaia porte en elle un drame indicible qui remonte à son enfance, et qu’elle a tenté, tant bien que mal, d’occulter… L’affaire des jeunes filles assassinées va servir de révélateur et va créer une brèche dans l’équilibre instable qu’elle avait construit depuis une vingtaine d’années. Dolores Redondo m’a touchée en plein cœur avec ce roman puissant et fascinant. Impossible d’abandonner Amaia, et j’entame immédiatement le second volet « De chair et d’Os ».    En bonus, la recette des fameux txatxingorris : https://fr.toluna.com/opinions/5478320/TolunaConso-Le-Txantxigorri-.