Un soir de décembre

5/10 Un roman très particulier, qui raconte la fin d’une histoire, mais presque uniquement au travers des sensations et des émotions… je n’ai pas réussi à accrocher.

En tant que grande amatrice des écrits de de Vigan, j'étais heureuse de me plonger pour la quatrième fois dans l'un de ses textes. J'ai - comme d'habitude - apprécié son écriture, que je trouve très belle. Et bonus pour moi : le fait que l'histoire aborde le milieu littéraire (que j'aime profondément, vous l'aurez compris) m'a particulièrement touchée. Mais, même si l'histoire provoque des réflexions intéressantes, je l'ai trouvée un peu plate. La fin ne m'a pas coupé le souffle et je dois avouer que j'étais même légèrement déçue de la façon dont s'achève le récit. Un avis un peu mitigé donc pour «Un Soir de décembre» qui, pour moi, n'est clairement pas le meilleur de Vigan.

Une plume, un style , une écriture qui me transportent, m’émeuvent. Un grand moment d’intériorité, de pudeur, mélange de douceur et de violence où s’égrainent et s’effilochent des bribes de vie que chacun pourrait s’approprier .. une histoire d’amour simple et compliquée car «  la mémoire transforme, élague, se recompose pour donner à voir une vérité acceptable » comme le dit si justement l’auteure… bref, un livre vraiment magnifique…

Court roman où nous observons Matthieu Brin, 45 ans, écrivain depuis peu et père de famille qui reçoit du courrier de ses lecteurs dont une lettre en particulier qui sera le point de départ d'un voyage en réminiscence... Nous conviendrons plus tard que la lettre sera, pour l'expéditeur, le point final d'une histoire douloureuse... Il y a beaucoup de désir dans ce roman : désir d'écrire, de changer, de disparaître, se souvenir, désir charnel... Il est aussi question de souvenirs, de leur construction en chacun de nous. J'ai aimé les descriptions concises distillées tout au long du récit ; cela procure une satisfaction sensorielle. "Il est lavé de tout peut être mais il est vide aussi" Delphine De Vigan nous laisse une belle ouverture...

Je n'ai pas saisi l'intérêt de l'histoire et encore moins sa poésie. Les personnages féminins sont dominés par leur passivité et l'attente de... Matthieu, ce Meursault médiocre version (anti)romantique. L'ensemble est d'un ennui terriblement frustrant mais peut-être désiré par l'autrice.