Entre fauves

Gros coup de cœur pour cette histoire très prenante et originale.

Étant une amoureuse des animaux et absolument contre la pratique de la chasse quelle que soit la méthode utilisée, je ne suis pas concernée par ça mais ce roman fait réfléchir je pense et remettre en question les personnes aimant et/ou pratiquant cette "activité". L'auteur a une belle plume et arrive à mettre en valeur la beauté de la nature et des animaux. À noter également que l'histoire est racontée avec différents points de vue et avec des mots compliqués sur le monde de la chasse et du pays. J'ai appris de nouveaux noms d'animaux que je ne connaissais pas. Je recommande vivement ! 😉

L’intrigue d’ « Entre fauves » efface dès les premières minutes de lecture les craintes d’un livre trop engagé. L’intringue maintient en haleine ; et les efforts de l’auteur que l’on sait attaché à la préservation du vivant sont remarquables, tant il parvient à se glisser dans la peau du chasseur et pourrait nous laisser penser qu’il a changé de « camp ». Un de ces livres qu’il devient difficile de lacher, une fois les cinquante premières pages parcourues. #moncoupdecoeurdelautomne

Cette lecture est une magnifique surprise ! Habituellement ce n’est pas le genre de sujet qui m’attire. Dans un autre contexte je n’aurais surement pas lu ce livre ayant pour cœur de sujet la chasse. Cet ouvrage est très habilement mené et structuré par son auteur. Il est subtilement noir et haletant. Nous y suivons quatre personnages radicalement différents : Martin, garde forestier foncièrement anti-chasse, amoureux des Pyrénées et du dernier ours que ses montages abritent ; Apolline, étudiante à Pau issu de la bourgeoisie, passionnée de chasse à l’arc, une tradition familiale ; Kondjima, jeune berger namibien d’une tribu Himbas et enfin Charles, un lion solitaire, sauvage et vigoureux. Les destins de ces quatre individus se croisent lorsqu’une chasse au lion se prépare. L’auteur nous plonge dans la peau, le cœur et la logique des quatre protagonistes. Pourquoi chasser, pourquoi tuer ? De la survie au divertissement, chacun traque l’autre convaincu de bien fondé de ses actions. Un livre tout en nuances qui prend aux tripes. Il ne s’agit pas ici de prendre parti mais de se questionner sur l’ordre naturel des choses, celui établit par l’homme occidental et l’homme africain. Des montagnes pyrénéennes au Kaokoland namibien, la frontière entre la proie et le chasseur finie par être floue. On sort de ce livre grandi et plus concerné par la question de la chasse !

Colin Niels nous offre un page-turner haletant qui renverse –avec parcimonie- les préjugés et les situations qu’imposent les premières pages. Avec pour thématiques centrales la destruction de la faune par la chasse humaine, sont exposées trois des formes qu’elle revêt : celle d’animaux rares en vue de les transformer en trophées, la chasse traditionnelle, et celle, pratiquée par nécessité. Ce livre nous emmène dans les montagnes françaises ainsi qu’au cœur de la Namibie, en entremêlant deux histoires si éloignées et néanmoins toutes aussi (inter)reliées. Dénoncées, ces chasses ignobles réservées aux rupins de ce monde. En filigrane, l’auteur se sert de cette accusation et des émotions négatives qu’elle provoque pour étudier ce qui nous habite tous, cette violence capable du pire. Comment l’âme de chasseur présente en chacun de nous, n’attend qu’à résonner et sortir, et quels leviers hautement personnels peuvent l’activer… Le récit est détaillé et offre des tableaux de traques prenantes, précises, nous immergent totalement dans ces scènes tragiques. Un thriller revendicateur et engagé remarquable.