Ce genre de petites choses

Un livre court empreint de finesse sur la nécessité de parler, de se dresser contre l’injustice.

Un sujet qui aurait mérité plus de 120 pages... Dommage

Un joli conte de Noël s’il n’était pas tiré de faits réels. Un homme né sans père se rappelle que si une femme n’avait pas tendu la main à sa mère, il ne serait pas celui qu’il est. À son tour, il va braver les ragots d’une petite ville pour tendre la main à une jeune fille abandonnée de tous. Ce genre de petites choses sans grande importance et pourtant essentielles. Un roman sans prétention. Une petite douceur.

Qui bouleversent des vies simples voire difficiles qu’on pourrait croire d’une époque ancienne mais qui sont de la notre! On aimerait que cette auteure écrive des livres beaucoup plus longs...

Bill Furlong, est un honnête entrepreneur irlandais vendant du bois et du charbon. Noël approche, l’hiver est particulièrement froid et les commandes affluent. Une commande du couvent de la ville va lui faire découvrir les horreurs qui s’y perpétuent, dans le silence de tous. Par ce court roman j’ai découvert l’existence des blanchisseries de Magdalene en Irlande. Où le destin de milliers de femmes s’est tristement joué. Ce roman n’a pas été sans me rappeler un livre que j’avais beaucoup aimé l’année dernière : Nettleton state village, pour femmes faibles d’esprit d’Ann Leary, cette fois au cœur de l’Amérique des années 20 où des femmes jugées « folles » ou de petite vertu étaient placées notamment sur dénonciation des familles et de l’entourage. Ce genre de petites choses est un texte empli de pudeur et douceur malgré le drame qui se joue entre les murs de la blanchisserie. J’ai trouvé Furlong extrêmement touchant, c’est un homme doux, prévenant et profondément bon. J’aurais cependant aimé en avoir un petit peu plus, pouvoir entrer au cœur de ce couvent de malheur ou encore connaître la suite des événements.