Préférer l'hiver

Loin des autres, en pleine forêt, une mère et sa fille vivent recluses. Ensemble, elles tentent de surmonter les épreuves de la vie. Principalement celles du passé. Considérées comme des femmes perdues, paumées, voire folles, même. Elle avancent ensemble, main dans la main. La nature est leur plus belle alliée, leur meilleur atout. Ensemble, elles tentent de surmonter leurs deuils, de panser leurs plaies et de redonner un peu de sens à leur vie. Cependant, l’être humain n’est pas un loup solitaire. Et même le plus sauvage d’entre nous a besoin de contact extérieur. À évoluer en vase clos, on étouffe, on suffoque. Dans ce premier roman, Aurélie Jeannin explore les liens mère-fille, notre relation à la nature et aux autres. L’écriture est ciselée, magnifique et pleine de poésie. Elle sublime cette histoire hors du temps, une histoire de confinement choisi, d’isolement souhaité. Jusqu’au moment où l’ouverture aux autres devient plus que nécessaire : salvatrice. Un roman envoûtant sur la transmission, la solitude et la façon dont chacun gère ses traumatismes. C’est beau, poétique et incroyablement humain.

Bonsoir; "Préférer l'hiver" de Aurélie Jeannin est un des livres de la nouvelle collection des éditions "harper Collins traversée". Un premier roman sur la relation mère fille après des deuils, toutes deux recluses volontairement au plein coeur d'une forêt. Si vous aimez les romans qui bougent avec des intrigues ce roman n'est pas pour vous. Il faut plutôt aimer l'analyse, l'introspection, la lenteur, le calme, le blanc; la solitude. Bref un roman où l'action n'est pas de mise. Mais il est bien écrit, poétique et on imagine bien les paysages, les relations entre ces deux femmes qui se limitent à l'essentiel pour leur mode de vie. Vous entrez dans un monde silencieux. Merci Babelio.com pour cette découverte. et demain rencontre avec l'auteur. Mais l'hiver n'est quand même pas ma saison préférée. Quatrième de couv.« Maman et moi vivions ici depuis un peu plus de trois ans quand nous avons reçu le coup de fil. Au milieu des pins, des chênes et des bouleaux, au bout de ce chemin sans issue que deux autres propriétés jalonnent. C’est elle qui m’avait proposé de nous installer ici. Et je n’étais pas contre. J’avais grandi dans cette forêt. Le lieu m’était familier, et je savais que nous nous y sentirions en sécurité. Qu’il serait le bon endroit pour vivre à notre mesure. » À distance du monde, une fille et sa mère, recluses dans une cabane en forêt, tentent de se relever des drames qui les ont frappées. Aux yeux de ceux qui peuplent la ville voisine, elles sont les perdues du coin. Pourtant, ces deux silencieuses se tiennent debout, explorent leur douleur et luttent, au coeur d’une Nature à la fois nourricière et cruelle et d’un hiver qui est bien plus qu’une saison : un écrin rugueux où vivre reste, au mépris du superflu, la seule chose qui compte. Dans un rythme tendu et une langue concise et précise qui rend grâce à la Nature jusqu’à son extrémité la plus sauvage, Aurélie Jeannin, dont c’est le premier roman, signe un texte comme une mélancolie blanche, aussi puissant qu’envoûtant.

C’est un très bon livre. Toutefois je m’attendais à du « nature writing » alors qu’il traite plutot d’introspection, réflexion et pensées lors de l’isolement.

Univers glacial de part la saison et de part le sujet traité. Phrases courtes et ciselées nous touchant directement au cœur. Les émotions sont transcrites avec une grande précision ne pouvant laisser le lecteur indifférent. Deux femmes retirées de la société de part les épreuves qu'elles ont vécues réunies dans un huis clos terrifiant Efficace et poignant A découvrir