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Résumé
Un pont, une rivière asséchée dans un paysage désolé, la guérite d'un gardien mal luné, une route qui se perd à l'horizon, un marchand qui pense le monde, un vieillard, un petit enfant, et puis l'attente. Rien ne bouge ou presque. Nous sommes en Afghanistan, pendant la guerre contre l'Union soviétique. Le vieil homme va annoncer à son fils qui travaille à la mine, le père du petit, qu'au village tous sont morts sous un bombardement. Il parle, il pense: enfer des souvenirs, des attentes, des remords, des conjectures, des soupçons... C'est une parole nue qui dit la souffrance, la solitude, la peur de n'être pas entendu. «Roman, conte, fable, peu importe: écrit en persan par un Afghan exilé en France, voici un texte maigre, d'une tristesse qui serre le coeur, d'une beauté visuelle sans cesse ombrée par l'horreur de la guerre, où chaque mot, chaque larme, chaque geste est compté. Atiq Rahimi se saisit de la douleur humaine avec une précautionneuse délicatesse, on dirait du cristal, il a peur de le briser. Comment, aujourd'hui peut-on être Persan? En atteignant - ainsi dans ce livre - l'universel.» Jérôme Garcin Le Nouvel Observateur «Terre et cendres est un livre comme il y en a peu: sec et halluciné, tragique, désolé, irrémédiable. Un cri sans voix au-delà du désespoir, un coup de poignard pour trouer quelle indifférence, quel oubli?» André Velter Le Monde «L'écriture, expurgée à l'extrême, est tendue comme un arc aux flèches empoisonnées. Elle a ce pouvoir de folie que l'on prête aux armes. Elle inquiète, fascine, transperce notre âme. Elle dénonce cette guerre russo-afghane, dénonce toutes les guerres. Mais avec une poésie de l'infime, naïve, fragile, magnifique, qui espère croire encore en l'humanité.» Martine Laval Télérama