#Tousvaccines

Pour tenter de freiner une épidémie de grippe virulente, une campagne de vaccination de grande ampleur est mise en place. Tous les français doivent être vaccinés, après une première dose, il faut en recevoir une seconde. D’ailleurs rares sont ceux qui y échappent (s’exposant à des restrictions de liberté très importantes : impossibilité de travailler, de se déplacer etc…). Pour Lyna, son frère Julien et leur ami Alex, c’est prévu lundi. En attendant, ils partent tous trois passer le week-end dans une grotte, près de chez eux, où ils vont s’adonner à leur passe- temps favoris, les jeux de société, notamment le fameux Zombicide dont ils sont des experts. Lyna n’est pas très rassurée de laisser seule sa grand-mère, Fernande, qui doit être re-vaccinée le lendemain. Les trois amis passent donc leur week-end à jouer, bavarder et rigoler, comme les adolescents qu’ils sont encore, et se félicitent d’avoir échappé à l’orage et aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région. Lorsqu’ils rentrent chez eux, ils trouvent Mamie Fernande claquemurée dans la maison, un fusil à la main, effrayée par des coups de feu qui semblaient venir de chez son voisin, celui qui devait l’emmener au centre de vaccination… De plus, l’orage a provoqué une panne d’électricité et le réseau téléphonique est HS. Mais ce qu’ils vont découvrir en se rendant chez les voisins défie l’entendement… La femme est morte, horriblement, et l’homme l’est aussi… ou pas. Car il ressemble à s’y méprendre à un personnage de la série préférée d’Alex, The Walking Dead. Un zombi, voilà, le mot est lâché ! Je suis tombée par hasard sur ce livre, et je ne regrette pas ma lecture qui peut d’ailleurs se faire à plusieurs niveaux ! Le premier est celui d’un thriller de science-fiction dans un univers post-apocalyptique peuplé, vous l’aurez compris, de zombis affamés. Un petit groupe de personnes tentent de survivre. Plus aucun confort « moderne », plus d’électricité donc, plus de téléphone, les moyens de communication sont réduits à néant… Il faut s’organiser pour ne pas mourir de faim : faire des expéditions jusqu’au village voisin, à vélo ou à pied, pour se ravitailler dans la supérette, et pour trouver le médicament dont Mamie Fernande a désespérément besoin… Le second niveau est celui d’une critique acérée de ce que nous avons tous vécu avec la pandémie COVID : le passeport vaccinal, les attestations de déplacement, les restrictions des libertés individuelles, parfois totalement absurdes… Les personnages sont attachants, les trois ados, notamment Lyna qui porte le groupe, sans oublier Mamie Fernande qui en est l’âme. J’ai vraiment bien aimé, c’est une très bonne surprise et je vais m’empresser de lire les deux autres tomes de cette série qui apporteront sans doute (enfin j’espère) quelques réponses aux nombreuses questions soulevées par le premier.