Fendre l'armure

7 nouvelles qui se lisent vite et bien. Elles ont toutes un lien commun, bien toucher le fond pour mieux repartir. Une nouvelle sort du lot, c’est celle du petit garçon, c’est la plus sympa !

Anna Gavalda renoue avec le style qui l’a fait connaître avec « Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part ». J’adore en général les nouvelles, qui permettent de faire un petit bout de chemin avec des héros contrastés sans avoir le temps de se lasser. Que de contrastes en effet avec ce recueil, car certaines histoires m’ont agréablement surprise (Happy Meal, Mes points de vie) ou émue au plus haut point (Mon chien va mourir), tandis que d’autres m’ont laissé relativement indifférente (La maquisarde, Le fantassin), voire m’ont fortement déplu (L’amour courtois, Un garçon). Parfois le langage écrit se confond avec le langage parlé argotique, marquant la limite d’un certain type de littérature actuelle. il reste tout de même qu’Anna sait parfaitement entrer dans la peau des personnages (pardon dans la peau des « vraies gens » dont elle brosse le portrait) ; on a vraiment l’impression d’être assis à côté d’eux et, toujours, de voir l’armure se fendre, la carapace se briser, le cœur se livrer.

Un recueil de sept petites nouvelles … Ça faisait une éternité que je n’avais pas croisé la route de Gavalda. Il y a des histoires que j’ai aimées et d’autres un peu moins. Les mots sont francs, directs, crus, presque violents tant on s’y reconnaît. Ils sont aussi douceur, celle de la solitude et des confidences.

Il faut apprendre à se défaire de ses carcans une main amie peut vous aider à cheminer

Recueil de petites nouvelles plaisant à lire .