Antéchrista

Un roman qu'il est possible d'aimer justement parce qu'il est détestable ! "Antéchrista" fait naître des sentiments puissants et opposés chez le.a lecteur.ice. Entre le mépris qu'on éprouve pour Christa, la pitié qu'on a pour Blanche, la volonté d'une vraie justice et j'en passe (car chacun à ses ressentiments), tout le monde est servi ! Aussi, Amelie Nothomb jongle avec facilité et ironie entre les notions de bien et de mal. La conclusion de Blanche sur les actes de Christa m'a convaincu : le mal essaie de pervertir ce qu'il y a de plus "pur". C'est une piste qui m'amuse et me laisse réfléchir. Finalement, j'ai particulièrement apprécié le thème de la manipulation qui transparaît ici par le biais de l'amitié. La progression de Blanche est évidemment à noter. Sujette d'abord, elle s'affirme et arrive à s'extirper des griffes aiguisées de son bourreau au fil du roman, ou pas 😁 ? Selon moi, elle est un exemple à suivre dans sa réaction et, à travers son expérience elle prévient de ce type de relation toxique. Évidemment, je le recommande sans hésitations ! C'est un roman qui je pense plaît ou déplaît et où il y a difficilement un entre deux, c'est ce qui le rend intense :O.

"Antéchrista" - Amélie Nothomb Mon deuxième de cette auteure sur conseil de Clémentine Monget ❤️ Célia Elisabeth tu reconnaîtras un vieil ami 👀 Dans cet opus, Madame Nothomb nous emmène sur le terrain de ce que j'appellerais "la solitude sociale". L'héroïne, Blanche, 16 ans est déjà à l'université. Trop Blanche pour être honnête, ses camarades préfèrent tourner le dos à cette ado avancée. Jusqu'au jour où Christa, 16 ans également, fait son apparition. Christa la plus belle. Christa la plus intelligente. Christa la plus charismatique. Christa, Christa, Christa... Cela en devient presque une obsession. Alors, contre toute attente, celle qui devrait être sa rivale en tous points devient son amie, dans l'ombre. Ne surtout pas se montrer ensemble. En communauté, Blanche cesse d'exister et sombre... Un petit arrangement entre "amies" va finalement devenir le pire cauchemar de notre Blanche.

Comme d’habitude, j’ai adoré ce roman d’Amélie Nothomb. C’est bien simple, j’adore son univers, sa plume, et sa façon de farfouiller au fond de l’âme humaine. Son écriture relève du génie et elle est capable de faire naître en nous des sentiments très forts. Dans ce roman on y suit Blanche, aux prises avec une amitié toxique, qui lui vole son souffle, si énergie, et ses proches. Mais cela est sans compter la résistance de l’âme humaine, dont le but est de se sortir de toute situation dangereuse. On vit alors une mutation. La mutation de Blanche qui doucement s’extirpera des griffes de cette amitié destructrice. Un pur génie.

Les manipulateurs pervers narcissiques vu par Amélie Nothomb. Elle se met à la place de la victime, qui ouvre les yeux une fois que c'est trop tard. J'ai eu pitié de Blanche, elle se fait piétiner par cette soi-disant amie. En ce qui concerne Christa, si je l'avais eu sous la main, je lui aurais passé l'envie de se comporter ainsi. L'inconvénient, c'est que ces personnes s'érigent toujours en victimes. J'ai aimé ce roman qui nous plonge dans la noirceur de la manipulation psychologique. Je recommande, l'auteur a réussi à bien identifier ce mauvais trait de caractère.

Les méandres de l’adolescence un livre à dévorer et redévorer la patte d’Amélie Nothomb dans toute sa splendeur