Le grand cahier

Ne vous fiez pas à la couverture ! Déroutant, cruel, violent... un texte qui dérange et qui vous laisse abasourdi en le refermant. Lorsque deux petits garçons se font leur propre éducation et décrivent leur mode de vie en temps de guerre, et qui « pour faire face » et ne pas souffrir de la brutalité du monde qui les entoure, s’y adaptent, de leur manière. Moi qui m’attendait à un roman attendrissant sur deux gosses perdus sans leur mère.. ce qu’on découvre, c’est des enfants dépourvus de toute morale, ne discernant pas le bien du mal, mais seulement ce qui est nécessaire de faire ou non pour leur survie. Des phrases simples, crues mais objectives mais qui touchent en plein cœur. Un roman choc, qui fait partie d’une trilogie dont la suite est déjà dans ma wishlist 😊

Ce roman laisse un goût étrange une fois la lecture terminée. Voir ces jumeaux et leurs réactions très pragmatiques face à la guerre et ces horreurs est extrêmement déroutant. Le roman s'est débarrassé de toute morale, le cahier des enfants ne contient que les faits (parfois vraiment atroces : TW zoophilie, viol, pédophilie, sadisme, violences en tous genres) et ce qu'ils en font pour survivre. Je suis très curieuse de voir la suite de cette histoire... La séparation des jumeaux à la fin m'a fait un pincement au cœur : le roman entier est écrit à la première personne du pluriel, ils ont tout fait ensemble, il est difficile de les imaginer séparés désormais. Ils ont été depouillés, dépossédés de tout, jusqu'à leur identité. Le chemin pour récupérer ce qui leur est dû semble sombre.

Un livre avec énormément d'émotions, qui nous fait nous remettre en question. Mais j'avoue ne pas avoir accroché avec la plume, très concise et hachée. Je lirai tout de même les deux autres tomes!

Se lit très vite j’ai beaucoup aimé la chute le déroulement de l’histoire qui est très touchante … les personnages sont aussi attachants, n’hésitez surtout pas !!!

Deux jumeaux dans un pays de l’Est pendant la guerre, leur séparation, leur survie en conditions extrêmes et leur dialogue muet à travers leurs cahiers. Il faut lire les trois opus « le grand cahier », « la preuve », « le troisième mensonge ». Style extrêmement dépouillé pour faire comprendre la simplicité du raisonnement des enfants hors des notions habituelles du bien et du mal. Remplacées ici par utile ou inutile. Poignant, pas moyen de lâcher ces romans.