Jour de courage

Le personnage de Livio est très attachant et intense. On n'est submergé par ses paroles, ne pouvant s'empêcher de lire la prochaine phrase. Un très bon roman ! Cours qui se lit facilement et rapidement :)

Je me suis senti complètement happé par ce texte, court, mais intense ! Le feu de la passion brûlait en moi tout comme lorsque Livio faisait son exposé. Et à la fois j'ai appris beaucoup, sur un personnage réel, Magnus Hirschfeld, nommé : l'Einstein du Sexe ! Dans notre réalité où l'homosexualité est malheureusement encore un sujet sensible et controversé, ce roman nous montre à quel point faire son "coming out", c'est à dire s'affirmer en tant que tel et ouvertement, peut être une épreuve terrible si on a aucun soutien moral. Tout le long, le personnage principal établi un parallèle avec Magnus Hirschfeld, un personnage qui lui sera son seul soutient moral. Je trouve ce parallèle super bien construit. En sachant que le roman est un immense exposé dont on est nous même spectateur, cela va nous permettre de situer la condition psychique de Livio par à des évènements passés qui malheureusement, on encore des semences de nos jours. Je serai fort curieux d'avoir le ressenti d'un homosexuel ayant déjà vécu ce genre situation suite à la lecture de ce roman. À quel point ce roman est-il véridique ? En tout cas, je vous invite toutes et tous à découvrir ce fabuleux exposé que nous livre Livio, un jour de courage.

C’est un jour de courage pour Livio, dix-sept ans. Aujourd’hui, il présente un exposé sur les premiers autodafés nazis, en cours d’histoire. Enfin, en tous cas, c’était la commande de sa professeure. Parce que cet exposé va finalement prendre des allures de coming out, pour Livio. En choisissant de retracer la vie de Magnus Hirschfeld, médecin juif-allemand, fervent défenseur de l’égalité des sexes et des droits des homosexuels, qui verra sa bibliothèque brûlée vive par les nazis, Livio se livre. Petit à petit, alors que ses camarades de classe commencent à comprendre que Livio ne fait pas un simple exposé ; l’adolescent, quant à lui, leur offre une merveilleuse leçon de bienveillance et d’acceptation de la différence. Mais cela sera-t-il suffisant pour être accepté par ses pairs ? Dans ce huis-clos, Brigitte Giraud nous emmène à la rencontre de deux hommes qu’à priori tout sépare, mis à part leur désir flamboyant de liberté et de tolérance. A un siècle d’intervalle, les deux voix s’élèvent pour un même combat et le lecteur se dit que, finalement, le fond du problème n’a pas vraiment changé, en une centaine d’année. La plume est douce et élégante, le style simple, sans fioriture. C’est un sujet brûlant d’actualité, qui prône l’ouverture d’esprit, l’inclusion et la cohésion. Le sujet avait tout pour me plaire, donc. Et pourtant, j’ai aimé ce roman, sans vraiment l’aimer. Il ne m’a ni vraiment plus, ni vraiment déçue ; je suis simplement passée à côté, complètement hermétique à ce qu’il se jouait dans cette salle de classe. Je l’ai lu d’une traite, mais sans émotion.

Bien qu'un peu rébutée par la forme du récit au départ, ce quasi huis-clos s'est avéré très prenant et on a envie de se tenir aux côtés de Livio qui ne livre pas seulement un exposé mais une partie de lui dans cette œuvre. "Jour de courage" rejoindra les lectures cursives des 4e l'année prochaine ! Je recommande sans hésiter.

Déçu par son goncourt, j’ai voulu découvrir un autre roman de cet auteure et bien m’en a pris. Dans ce roman que mon libraire m’a conseillé, on retrouve bien son style, mais l’histoire est ici plus prenante. 150 pages pour découvrir le principal personnage qui raconte sa propre histoire a travers le premier autodafé du nazisme. A lire absolument 👍