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Résumé
Fugue américaine New York, 1949 : deux frères, Franz et Oskar Wertheimer, se rendent à La Havane pour un concert du légendaire Vladimir Horowitz. Franz se destine à une carrière de pianiste, Oskar se prépare à devenir médecin. À Cuba, leur route croise celle de Vladimir Horowitz : leur vie s'en trouve bouleversée à jamais. Que s'est-il passé pour que Franz renonce à ses ambitions artistiques ? Comment Oskar est-il devenu le psychiatre du maître ? Le vingtième siècle sert de toile de fond à ce récit construit comme une fugue, où le destin exceptionnel d'un des musiciens les plus célèbres de son temps se mêle à la vie ordinaire d'une famille exilée d'Europe centrale. Au fil des pages, Sviatoslav Richter et Arthur Rubinstein surgissent comme des rivaux, tandis que Horowitz est écarté de la scène par la dépression. Mais il peut compter sur sa femme Wanda Toscanini pour l'aider dans sa résurrection, alors que Franz Wertheimer doit assumer le train de vie de son imprévisible épouse. Roman de la musique, du choc culturel entre l'Est et l'Ouest, Fugue américaine est aussi une réflexion bouleversante sur la fragilité des êtres et sur leur capacité à vivre.
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- Kepa- 09/08/2023Mauvais - Le livre n'est pas à la hauteur des éditions GallimardTout d'abord, je tiens à remercier la plateforme Gleeph.net de m'avoir donné la chance de faire partie des lecteurs sélectionnés pour lire la "Fugue Américaine" de Bruno LeMaire (édition Gallimard). Il m'a fallu beaucoup de temps pour terminer ce petit pavé de presque ~500 pages. A aucun moment je ne me suis sentie absorbée du fait de sa lourdeur dans de nombreux domaines. Malgré tout, après avoir beaucoup persévéré, j'ai pu endurer jusqu'au bout; premièrement parce que je n'aime pas abandonner ma lecture et deuxièmement parce que j'espérais qu'il y aurait une surprise à la fin de l'histoire qui me laisserait un meilleur goût dans la bouche. (j'omets le résumé du livre pour éviter d'éventuels spoilers) Les points positifs ou caractéristiques sont peu nombreux : - J'ai trouvé la description d'événements historiques tels que la guerre froide ou l'assassinat de JF Kennedy intéressante/éducative. - Il faut dire que comme possible morale finale du livre (2 dernières pages..), lié au dualisme qui oppose aux 2 protagonistes, j'interprète le fait que parfois les personnes les plus résilientes face aux adversités de la vie réelle ne sont pas loin de celles qui ne peuvent pas surmonter les obstacles et qu'en réalité l'écart qui les sépare est très faible. Les points ou caractéristiques négatives sont multiples : - Une des choses qui m'a le plus ennuyé/fatigué est le nombre de fois que l'auteur utilise à plusieurs reprises le nom+prénom (Vladimir Horowitz) d'un des protagonistes. Parfois, sur une même page, le nombre de mentions pouvait atteindre 5-6, rendant la lecture très lourde/monotone. En fait, si nous prenons le nombre total de mentions de "Vladimir Horowitz" dans tout le livre, nous pourrions remplir plusieurs pages. - L'utilisation totalement volontaire par l'auteur de l'utilisation de 4 langues (français, allemand, espagnol, anglais) me semble un grand manque de délicatesse et de subtilité. Peut-être l'auteur a-t-il voulu donner une touche d'exotisme, mais en réalité une toute petite partie des lecteurs francophones se reconnaîtra capable de comprendre parfaitement les 4 langues et devra donc faire appel à un traducteur (Google ou autre). - Tout au long de l'ouvrage, parfois la chronologie des événements de la trame narrative n'est pas très bien définie. Même si certains va-et-vient temporaires (flashback) peuvent être volontaires, j'ai l'impression qu'il n'y a pas de fil conducteur et ajoute de la confusion à l'histoire. L'histoire de la dépression de Vladimir Horowitz et Franz Wertheimer est le peu auquel on peut attribuer un peu de solidité et de sens. Cependant, et en général, le rythme est très lent et lourd (ce qui aurait pu économiser de l'encre et de la sueur et la concentrer dans un nombre de pages plus limité). La répétition incessante du caractère excentrique et fragile de Vladimir Horowitz et de la personnalité dépressive de Franz peut être épuisante. - De plus, il y a un grand nombre de chapitres dédiés à la description d'événements et/ou une grande variété ou palette de personnages secondaires superflus (Sviatoslav Richter, garçon blond du van sur la plage à Cuba, etc.) qui n'apportent rien ou avoir une contribution quasi nulle à la trame principale. L'apparition de ces personnages semble être structurée de manière aléatoire sans aucun raisonnement. La variation dans la qualité des chapitres et la digression entre eux est également un détail flagrant qui a beaucoup retenu mon attention. - Les métaphores pour décrire des personnages et/ou des paysages/lieux m'ont semblé très écœurantes. - Sachant que le narrateur principal est Oskar Wertheimer, par moments cela donne l'impression que le narrateur est un personnage omniscient qui est capable de ressentir exactement et de se situer dans l'espace avec la même précision que s'il vivait la même expérience que son frère Franz ou Vladimir Horowitz (idéalisme/irrealisme recherché ?). Une autre erreur qui mérite d'être soulignée est l'absence totale d'intervention/manifestation du narrateur dans l'introduction « Thème », Maxime (Wertheimer) pendant (de manière très confuse les moments/passages où il modifie l'œuvre de son oncle Oskar) et , comme on pouvait logiquement s'y attendre (afin de bien conclure l'histoire), à la fin du livre. Aussi sa mention fallacieuse (quoique fictive ou audacieuse/ironique ?) que « la décadence de l'Occident est présente à chaque page de l'ouvrage ». En conclusion et objectivement parlant, pour les raisons évoquées précédemment, je ne considère pas "Fugue Américaine" comme une bonne œuvre littéraire (à la hauteur) avec une belle écriture. Je suis totalement en désaccord avec les résumés qui prétendent que ce travail invite à une réflexion bouleversante sur la fragilité des êtres. Il ne me semble pas un ouvrage digne d'être à côté de mes autres ouvrages Gallimard dans mon humble bibliothèque et à aucun moment je ne pourrais le recommander volontiers à mon cercle d'amis/famille.21
- Hugolbrl- 03/07/2023Une possible reconversion pour monsieur Le Maire ?Fugue Américaine nous plonge dans la vie des frères Wertheimer et le célèbre pianiste Vladimir Horiwitz entre Cuba et New-York. Ce livre a déclenché nombre de polémiques et critiques uniquement du fait de l'exposition médiatique de monsieur Le Maire, et encore je soupçonne beaucoup de ne pas l'avoir lu et d'avoir sauté sur l'occasion pour discréditer l'auteur. Comme Bruno Le Maire l'a déclaré "Que ce livre soit lu en oubliant son auteur". Et oui être ministre n'empêche pas d'écrire un roman. Ayant déjà lu des livres politiques de Bruno Le Maire, il est là où on ne l'attend pas avec ce roman littéraire. Quoi de plus agréable que de lire ce livre avec en fond sonore Vladimir Horiwitz. Une écriture simple et agréable qui nous fait voyager tout au long du récit. Au début du roman, Franz dit à son frère Oskar : «Oskar, rien n’est parfait. Il y a toujours un défaut. Il faut passer sa vie à chercher le défaut » et bien si je dois trouver un seul défaut sur ce livre concerne l’inclusion de phrase en Anglais/Allemand/Espagnol sans aucune traduction, pour des phrases basiques j'ai réussi à m'en sortir mais à certain moment vu mon piètre niveau dans toutes ces langues j'avoue avoir eu du mal avec tout ces passages sans traduction. Bruno Le Maire va-t-il se reconvertir en écrivain ? Seul lui peut le savoir en tout cas ce roman est selon moi réussi. Je remercie Gleeph de m'avoir permis de lire ce livre pour donner mon avis et aux éditions Gallimard de me l'avoir envoyé gracieusement. (Partenariat Gleeph/Gallimard)20
- pablodriver- 04/06/2023Très mauvais - 1/10 (Critique réalisée en partenariat avec Gleeph)Fugue Américaine est selon moi un ratage complet. Le Maire écrit un livre boursouflé qui veut tout raconter mais qui finalement ne dépeint pas grand chose. C’est cette densité paradoxale que j’aimerais évoquer premièrement. Je trouve que le livre s’attarde à toujours tout décrire de manière assez insupportable. On est constamment en train de lire des détails absolument passables avec un langage faussement relevé qui pénalise la lecture. Si on fait une analogie avec le cinéma, c’est comme si un metteur en scène aurait voulu filmer absolument toutes les composantes d’un cadre, mais en gros plan. Le film n’aurait alors pas durer 2h mais 5, pour du vide. Je suis vraiment d’avis que Le Maire ne laisse absolument aucune place à la suggestion. On a une structure en tous parties, inégales en pages, que l’on aurait cru assez pertinentes. Je pensais que l’on allait avoir trois moments distincts de la vie d’un personnage, narrateur interne, qui comptait ce qu’il ressentait et voyait. Les parties sont à chaque fois placées dans un cadre spatio-temporel, de surcroît. Il est donc surprenant et complètement hors de propos de vouloir passer la moitié du livre à être un narrateur omniscient qui s’attarde une nouvelle fois sur des détails sans intérêts. On perd complètement la pertinence des trois parties en même temps que l’intensité d’un narrateur interne. De plus, je trouve que certaines parties omniscientes sont absolument consternantes. Quand Le Maire s’attelle à vouloir décrypter la politique internationale de la Guerre Froide, il est criant qu’il le fait gauchement et sans originalité. Il en est à faire un brûlot pro-américain, sans prise de recul. Il est clair que les méfaits soviétiques qui s’étaient sur des dizaines d’années doivent être racontées. Ils n’ont pas la place dans un roman évoquant un parcours de vie de personnages qui n’en sont que très peu impactés. Et honnêtement, je trouve que critiquer la dictature soviétique est au mieux d’une banalité confondante et au pire un geste d’une suffisance crasse. Il y a en plus de grandes défaillances au niveau du discernement de la psyché des personnages. L’auteur tend à vouloir décrire se mettre à la place de personnages de balises spatio-temporelles qui il n’a pas côtoyées. C’est une volonté hautement orgueilleuse dans un premier temps. Il faut aussi indiquer qu’il le fait sans talent, tant il est déconnecté de la réalité. Les scènes de sexe sont absolument éloquentes à ce niveau, les termes « renflement brun » et « dilatée comme jamais » ont été très largement conspués. Il y a également d’autres passages absolument sidérants. Bruno Le Maire pense notamment qu’un médecin n’exprime pas d’autres émotions que le fait de décrire certaines situations médicalement. C’est une des grossières erreurs qu’il fait. Pour aller plus loin, je trouve que les personnages sont assez faiblement caractérisés. Si l’on prend Vladimir Horowitz, on se rend compte qu’il est très peu original. Il s’agit d’une diva tourmentée comme on en a vu des centaines dans la littérature. Mais il est doté du génie. On a l’impression que c’est un élu. Les autres personnages n’ont de cesse de louer ses talents absolument grandioses si l’on en croit le livre. Les autres personnages sont finalement assez mediocres par rapport à lui. Le livre traduit une vision extrêmement manichéenne de l’auteur, déployant des personnages soit géniaux, soit médiocres. Je suis de plus extrêmement perplexe concernant l’usage des langues de la part de Bruno Le Maire. Je trouve que ne pas traduire les passages en langues étrangères est assez mesquin pour le public qui n’a pas les codes et donc a besoin de chercher ou passe son chemin concernant ses phrases. C’est également une démarche très prétentieuse. L’auteur a comme une envie de montrer qu’il sait parler des langues que finalement peu de personnes manipulent en même temps. Cela témoigne du fait de sa condition de bourgeois qui a pu se payer cet apprentissage auquel le commun des mortels n’a pas accès. Enfin, quand on a des passages en anglais, c’est une pure incohérence. Les personnages sont Américains et donc parlent anglais. Le livre est donc traduit de l’anglais. Mettre des passages anglais non traduits relève de la pure incohérence de rédaction. Enfin, j’aimerais évoquer certains points qui pour moi me rendent le livre assez nauséabond en définitive. Le livre fait preuve de relents assez réactionnaires par instants. Il dépeint notamment les Cubains avec du dédain et un pointe de racisme, tant ils sont montrés comme incompétents quand ce ne sont pas des idiots. L’homosexualité est également maltraitée. Elle n’est jamais montrée comme une mauvaise chose par rapport à l’époque traitée, mais comme une maladie en tant que telle, ce qui me dérange énormément. Enfin, le traitement des personnages féminins relève de la pure misogynie. Ils sont soit puérils, soit des engins sexuels réifiés, soit tout simplement des êtres ingrats qui torturent les personnages masculins. Le livre passe donc de la place de gentiment idiot, à très mal écrit à tout simplement vomitif. Le Maire n’est pas fait pour être un auteur. Il ne comprend pas l’humain, il est un piètre psychologue et un écrivain encore pire. Le livre est une immondice dont la seule chose qu’on a envie de tirer est la satisfaction de le refermer à jamais.20
- Alexandre.Gallou- 16/07/2023Une fresque intéressante mais quelques réserves"Fugue Américaine" explore les vies entremêlées des frères Wertheimer, évoquant leur famille d'origine juive allemande sauvée par l'intuition paternelle. BLM réussit à attirer l'attention en plaçant Horowitz, virtuose célèbre aussi capricieux qu’égocentrique, au cœur du récit, tout en tissant habilement les destins de deux frères imaginaires. La virtuosité du texte et l'imagination de l'auteur, qui alterne entre douceur et fracas, concerto et symphonie, sont franchement intéressantes. On ne peut que saluer la palette variée des personnages et l'étude profonde des caractères, notamment des femmes fortes et complexes qui gravitent autour d’hommes fragiles. Quelques réserves néanmoins sur la forme. L'usage fréquent d'autres langues que le français, bien que visant à renforcer le réalisme, est par moment excessif. Si la critique s’est bizarrement concentrée sur une scène un peu « chaude », on peut se demander si ladite scène a un quelconque intérêt pour l’intrigue. Malgré ces points de désaccord, il est essentiel de se focaliser sur la qualité littéraire de l'œuvre. La réception du livre par certains critiques, qui se sont attardés sur les détails cités précédemment plutôt que de célébrer le talent manifeste du ministre, apparaît dérisoire. "Fugue Américaine" offre une belle facture, dense et imaginative, empreinte d'humanité et de musique, dans une gamme polyphonique enrichissante. Le roman aborde des réflexions pertinentes sur la vieillesse, la vanité des hommes, la paix et la récurrence de la guerre, le féminisme et ses excès. Avec une écriture travaillée, Bruno Le Maire se fraye un chemin vers la reconnaissance littéraire.10
- icolas- 15/07/2023La curiosité, vilain défautAu-delà du renflement brun d’un anus dilaté comme jamais, de quoi nous parle Bruno Le Maire dans son dernier roman, Fugue américaine ? Pour répondre à cette question, par curiosité, par goût du risque, j’ai accepté la proposition de Gallimard de chroniquer ce livre. Été 2019, Maxime Weirthemer reçoit par la poste une lettre de son oncle, Oskar, qui lui adresse un manuscrit d’une centaine de pages. Il s’agit du « roman de leur famille » auquel Maxime trouve d’ « indéniables qualités de page-turner » malgré son ton perfide et dérangeant. Maxime décide donc de nous livrer ce roman expurgé de quelques chapitres abjects. Oskar nous y parle d’un séjour qu’il a passé à la Havane avec Franz, son aîné de dix ans. Ils y assistent à un concert de Vladimir Horowitz, célèbre pianiste. Coïncidence, celui-ci loge dans le même hôtel qu’eux. La rencontre avec ce géant de la musique s’avérera décisive pour l’un comme pour l’autre. Horowitz dégoûtera Franz du piano, alors qu’il rêve d’une carrière professionnelle, et Oskar deviendra son psychiatre. Les destins de ces trois hommes tourmentés forment la trame de la suite du roman. Rythmée par des courts chapitres, l’intrigue avance tant bien que mal, entrelacée par de réflexions personnelles sur la musique, l’Occident, la religion… et bien sûr des scènes de sexe assez gratuites où le narrateur se vante d’être un bon coup et semble faire une sévère fixette sur les fesses, le cul, l’anal. Ce qui ne serait pas si dérangeant si les personnages féminins ne répondaient pas aussi parfaitement à des clichés sexistes. Au bout de ces 470 pages, on ne trouve selon moi qu'un texte ennuyeux, ampoulé, truffé de platitudes. Mes passages préférés sont ceux où la matière est purement historique, comme le très bon début de la deuxième partie qui évoque l’espionnage et le traitement des musiciens durant la Guerre froide. En définitive, je recommande vivement aux autres curieux et curieuses d'éviter cette pénible lecture.10
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