Minette.Morvan- 06/11/2022

Un uppercut …

Le dernier round comme un uppercut. Difficile de trouver les mots. Il y a une urgence. Tous les signaux sont au rouge. On cherche désespérément une lumière, un souffle d’air. Il faut y arriver. Il faut réussir. Réussir à oublier pour accepter enfin l’amour. Jamais un combat n’a été aussi épuisant. Où est la notice ? Quels sont les bons gestes quand son corps est englué sous une chape de souvenirs, de douleurs, de non-dits. Comment accrocher un sourire à ce visage noyé de larmes ? Comment sortir de ce marasme ? Jeanne va avoir les clés pendant un moment, elle va trouver les bonnes serrures, elle tournera la poignée de cette porte salvatrice, mais refusera d’en franchir le seuil. Elle est tellement imprégnée de son enfance qu’elle devient hostile au bonheur. "La haine et la colère restaient comme figées. Je suis devenu rance. Je détestais celle que je devenais. Incapable de pardon, incapable d'avancer ou de me défaire des frusques puantes de mon enfance." Un roman coup de poing. Une lecture difficile à oublier.