Alors tu es là. Bloqué. Tu gigotes dans ce qui t’entoures. Tu regardes à gauche, la misère de l’exclusion. Tu regardes à droite, l’ignorance du rejet. Et toi tu veux chanter, rire, découvrir….Vivre. Tu as une guitare qui te donnes cette idée saugrenue : et si ça marchait ? Alors tu te démènes. Tu ramènes machin, untel et encore l’autre là qui est exclu et tu y crois. Parce qu’il faut t’envoler, « loin de cette fatalité qui colle à ta peau » comme il le chantait. Pas de bol, tu es en pleine campagne italienne, tes soutiens ne sont pas plus fort que toi, ils ont aussi leurs carences mais tu t’y accroches.
La frontière entre la fable et la réalité est mince. Notamment sur ce qui fait que ça bascule, et que parfois, ça réussit. Et c’est ce qu’on aime dans Maltempo. C’est qu’on ne s’en tape pas qu’il réussisse. Car il n’y a rien de plus beau que de se lever le matin pour mettre en place ses rêves envers et contre tout.
On suit donc Mimmo, sur son vespa, qui rêve de se barrer. On le suit dans ses galères et ses coups de poings. Dans ses coups d’œil sur ce qu’il l’entoure, et ses petites attentions aux autres. On accompagne sa violence gratuite sur un fan nostalgique du duce ( et ça fait du bien). Bref, on se projette avec lui, on se prend à rêver que nous aussi on va finir par y arriver. Quoiqu’il en coûte, quoiqu’il se passe. Parce qu’on ne peut se résigner ou alors c’est pour laisser ça à ceux qui n’ont rien compris. Qui sont là dans leurs vie pepère et qui se feront enterrer avec leurs rêves. Ben ouais. Mais non.
Sublime
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