Quand on devient obsédée par une agression qui n’a pas eu lieu …
En rentrant à son hôtel, après avoir passé la soirée avec un amour de jeunesse, elle se fait aborder/agresser verbalement par quatre jeunes gens dont un est manifestement « le meneur ». Elle a peur de ce qui l’attend. Elle essaie de dialoguer, elle parle de ses filles, lui montre même des photos d'elles... Et ça fonctionne puisqu’ils s’en vont ... Et elle est encore plus bouleversée le lendemain quand elle apprend qu'une jeune fille de 20 ans a été retrouvée assassinée, à quelques rues de là et que « le meneur » a été arrêté et a avoué. Pourquoi pas elle? Pourquoi cette jeune fille ?
Cet homme, « le meneur », et cette agression la hantent... Tout tourne en boucle dans sa tête : les paroles du meneur, son haleine mentholée, sa voix, les odeurs d'alcool,…. Elle devient obsédée par cette agression dont elle n’a pas été victime comme si la jeune fille était morte à sa place. Elle culpabilise mais aussi se demande si c’est son âge, son corps qui commence à se délabrer qui a repoussé le meneur.
Jusqu’au bout l’auteur nous raconte la dérive, la lente descente de cette femme vers une sorte de folie.
Roman troublant et prenant, dérangeant par moment. La prouesse d’Arnaud Friedmann : à aucun moment on ne pense que cet auteur n’est pas une femme …
Quand on devient obsédée par une agression qui n’a pas eu lieu …
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