Les impliqués

472 pages , c'est beaucoup trop , vu que toute l'intrigue se limite à savoir qui est le coupable , à l'intérieur d'un groupe de participants à une thérapie collective . La résolution de l' énigme criminelle s'étire interminablement et c'est laborieux. J’ai abandonné à mi-chemin. La suppression de quelques chapitres n’aurait fait aucun mal. Pas de rythme , pas de rebondissements , pas de bonheurs d'écriture . D 'après la bande publicitaire , les journaux et magazines parisiens auraient trouvé cela " palpitant " et passionnant " : on croit rêver ! J’ai lu beaucoup de plaisir en Lisa Gardner par exemple.

Je ne connaissais pas cet auteur mais le résumé de ce roman m'a tout de suite happée... malheureusement ce roman sera ma première déception de 2020 également... Cela commence par une thérapie en huis clos dans un vieux monastère à Varsovie. Une thérapie qui tourne au cauchemar quand l'un des patients est retrouvé assassiné avec une broche à rôtir plantée dans l'oeil. Une scène de crime qui sort de l'ordinaire, une dimension psychologique prometteuse et intéressante, des organisations gouvernementales secrètes... il y avait tout et pourtant Dieu que je manquais de conviction en tournant les pages. Que c'était long! J'ai mis plus d'une semaine à finir cette lecture! Le procureur Teodore Szacki était en charge de l'enquête. C'est un homme droit et impliqué dans son travail mais lui-même est blasé par son existence: la même femme depuis quinze ans dont la routine est devenue mécanique, un métier sous payé, une ville portant encore les traces de l'emprise soviétique... L'enquête piétine énormément, le procureur lui-même ne sait pas où il met les pieds et son attention est troublée par les charmes du jeune journaliste. La vie personnelle de Szacki prend énormément de place dans cette intrigue et j'ai trouvé cela barbant ! Si vous cherchez un thriller haletant, laissez tomber ce livre ! J'ai relevé un problème de dynamisme dans la narration, il y avait parfois trop d'informations inutiles et le dénouement n'aurait pas été si mal s'il n'avait pas été aussi tardif. Cette enquête est aussi complexe que d'assembler un rubik's cube. Nous avons tous les éléments mais il faut trouver comment les assembler. Ce roman a une approche psychologique intéressante avec beaucoup de potentiel et l'histoire aurait pu être pas mal si les éléments auraient été agencés autrement. Tout comme l'équation manquante de cette enquête, moi,il m'a manqué beaucoup...

L'auteur prend prétexte d'une enquête pour nous parler de ce pays, la Pologne, et de cette ville, Varsovie, qui sont pris entre un passé lourd de nombreux dommages et un désir de libéralisme. Côté enquête, elle piétine tout au long des 480 pages, elle m'a même semblé reléguée en second plan. Côté personnage, le procureur n'a de cesse de nous rabâcher ses questions existentielles de couple, un fonctionnaire imbu de sa personne qui ne m'a pas convaincu. Quant à cette fameuse théorie de "constellation familiale" outre qu'elle est prétexte à de nombreuses références à Hellinger, ce qui lasse, elle m'a surtout paru lourde et redondante. Cette façon d'introduire chaque journée par un "flash info" si elle est originale au départ m'a semblé ensuite lassante au point dans zapper quelques-uns. Je suis passée à côté de ce roman, que je n'appellerai pas polar, où l'intrigue est plate, l'enquête inexistante, et le récit rempli d'infos culturelles et politiques avec des personnages insipides même quand ils se veulent drôles.

Résumé Varsovie, 2005. Sous la houlette du docteur Rudzki, quatre patients ont investi l’ancien monastère de la Vierge Marie de Czestochowa. Entre huis clos et jeux de rôles, cette nouvelle méthode de thérapie de groupe, dite « Constellation familiale » ne manque pas d’intensité. Au point qu’un matin, l’un d’entre eux est retrouvé mort au réfectoire, une broche à rôtir plantée dans l’œil... Pour le procureur Teodore Szacki, l’expérience est allée trop loin. À moins qu’elle n’ait réveillé un passé enfoui, que la Pologne se tue à essayer d’étouffer... Un polar qui manque de rythme un procureur polonais qui mène l’enquête et un cadavre avec une broche à rôtir dans l’oeil et vous obtenez un polar qui sort de l’ordinaire. Même si ce n’est pas le polar de l’année, il se démarque de la moyenne par une intrigue policière au cordeau mêlant habilement fiction et contexte historique avec le passé douloureux de la Pologne soviétique tout en nous offrant un portrait minutieux de la Pologne contemporaine.

J’adore devoir me triturer les méninges à chercher un coupable. Hélas il y a peu de choses pour nous aider à réfléchir et trouver le meurtrier. La journaliste est un peu de trop. Elle ne sert qu’à montrer que même un procureur peut être torturé. Fini le 03/10/2023