Le nom de la rose

Aux pires heures de l'inquisition, un concile se tient dans un monastère niché au sommet des Alpes. Mais d'étranges événements surviennent bientôt et Guillaume de Baskerville va devoir élucider une série de meurtres. Des personnages troublants évoluent dans un décor mystérieux au milieu duquel se dresse la tour-bibliothèque qui abrite des ouvrages anciens que l'on croyait perdus. Umberto Eco emmène ses lecteurs dans une enquête policière où l'intrigue n'a d'égal que l'érudition de l'auteur. Ce fut pour moi LA découverte qui me donna, adolescent, le goût pour la lecture.

Globalement un thriller passionnant, porté à la fois par une intrigue efficace, un rythme narratif bien mené, une galerie de personnages bien développés et attachants, et des réflexions — autour de la théologie, notamment — riches et foisonnantes (peut-être trop par moment).

Umberto Eco fait bien plus que nous jeter les bases d'un thriller moyen-âgeux à l'ambiance sinistre. L'auteur décide ainsi d'opposer le christianisme face à ses nombreux tabous, en prenant de cette manière une tournure quasi-politique.

Je ne comprends pas la hype autour de ce bouquin. C'était looooooooooong et lent. J'ai juste retenu que Guillaume est trop stylé

Difficile de déterminer si on est devant un roman historique déguisé en polar, ou le contraire. On est clairement face à un roman "cultivé" (comme l'explique l'auteur), mais parfois trop à mon goût. Les longueurs des descriptions ou des réflexions philosophiques, ou les (trop) nombreuses citations latines, qui sont un choix de l'écrivain pour nous plonger dans l'ambiance, finissent par avoir l'effet inverse, et m'ont souvent sorti de l'histoire. On se perd aussi un peu dans ce récit didactique et labyrinthique, et la lecture peut sembler longue et ennuyeuse. Bref, ce n'est certainement pas le chef-d'œuvre auquel je m'attendais, mais cela reste un livre intéressant et très très bien écrit.