Seven Days in June

Ce livre m’a chamboulée. L’écriture de Tia Williams (bien que je ne sois pas parfaitement bilingue) m’a beaucoup touchée. Elle utilise des images et métaphores magnifiques et précises qui ne laissent d’autre choix que de tout ressentir en même temps que les personnages. C’est une très belle réflexion sur l’amour, le trauma générationel et plein d’autres sujets interessants et importants. Les choses qui m’ont le plus touchée : - Eva et son handicap invisible très bien dépeint - le fait que les personnages principaux aient 37 ans, qu’ils aient déjà vécu plein de choses, qu’ils se connaissent - le fait que les relations dépeintes soient globalement saines (les amitiés d’Eva, sa relation avec son co-parent etc.) - la magnifique relation pleine d’amour entre Eva et Audrey - le réalisme de l’humanité des personnages J’ai été un poil dérangée par la facilité avec laquelle les perso ont l’air d’oublier parfois la force de leur amour. Avant les 10 dernières pages, je pensais mettre 4 étoiles mais la fin m’a séduite (et détruite mdr). J’ai pas pu m’empêcher de pleurer, d’avoir la boule au ventre tellement leur amour est beau et passionné MAIS réfléchi à la fois. Citation préf : « Shane was the memory she couldn’t escape. The bridge she’d never burn. The shiver she couldn’t shake. Maybe this was just her burden, to carry the weight of missing him forever. Because who knew when he’d feel stable enough to be with her in a complete way? The reality was he might never get there. But honestly—did that matter? He might never be fully emotionally stable. And Eva certainly wasn’t the picture of glowing mental health herself. Maybe they’d always be disasters—but couldn’t they support each other and grow together? No one was perfect! And maybe that was what real, adult love was. Being fearless enough to hold each other close no matter how catastrophic the world became. Loving each other with enough ferocity to quell the fears of the past. Just fucking being there. »

Ce livre rejoint mon top-tier 2023 di-rect. Déjà, on se sent comme à la maison, entourée de tous ces personnages racisés, qui font de l'art, qui explosent en vol, qui gossipent, qui aiment, bref qui ont une place pour laquelle ils ne devraient pas batailler. L'autrice lâche des petites refs culturelles qui remplissent bien leur rôle de gros plaid confortable. J'ai pleuré, j'ai ri. L'amour entre Shane et Eva me laissait dubatitive au début, je craignais qu'on tombe dans la niaiserie mais au fur et à mesure que les couches révélaient la vulnérabilité des deux protagonistes, je ne pouvais retenir les 'Aaaaaaaw 😍' face à leurs dialogues et pensées. Comme dit Reese : c'est une romance moderne et sexy réussie.