Jonah. Vol. 1. Les sentinelles

En général je n'écris pas de plaidoiries en faveur d'un livre : soit j'aime, soit je n'aime pas, et je laisse le lecteur juger par lui-même. Mais le fait que Jonah n'ait pas plus de succès que ça, en plus de me sidérer, me désole. J'ai lu l'intégralité de la série quand j'avais seize ans, et j'en avais toujours un souvenir fulgurant. Mais comme il n'est vraiment pas très connu, j'ai tempéré mes ardeurs et ai choisi une seconde lecture des années plus tard pour être certaine de mon avis. Eh bien je suis formelle. La série Jonah est un pur chef d'oeuvre. Oui, c'est un livre jeunesse. Mais il est si solaire, si humain, que je le relirais sans doute toute ma vie jusqu'à le conseiller à mes amis, mes parents, mes enfants. Le style d'écriture est fabuleux, d'abord. Le monde se construit sous la plume de Taï-Marc le Tanh, un monde pas si différent du notre, mais à la fois si hors du temps. Il y a des villes, des champs, un président, des arbres, et à la fois on comprend que ce sont aucunes des villes, champs , présidents et arbres de notre monde. Les protagonistes sont des enfants, mais des enfants-adultes, des enfants tellement enfants qu'ils sont grands. Tout est si solaire. L'histoire n'est pas à négliger non plus. L'intrigue mêle fantastique et réel, humanisme et végétation, c'est un combat hommes-humains avec de la nature du côté humain et des humains du côté de la nature. Tout est basé sur des anomalies. L'étrange domaine. Et le soleil aussi. Lisez pour sentir l'herbe des champs sous vos pieds. Lisez pour cligner des yeux dans le vent du soir. Lisez pour fuir ce qu'il ne faudrait pas fuir, et aimer ce qu'il faudrait aimer. Lisez parce qu'en plus le livre est court donc vous n'aurez pas perdu beaucoup de votre temps. Et qui sait, vous aurez peut-être envie de finir la saga.

Premier tome enfantin, néanmoins, j'attends de lire la suite pour voir jusqu'où cette histoire va nous mener. On est vite porté par l'histoire, et envieux d'en savoir plus.