L'odeur de l'altitude

Le Sertog: le plus haut sommet - imaginaire - de l'Himalaya qui, lui-même porté par la collision entre l'Inde et le Tibet, ne cesse de s'élever. Au XVIIe siècle, deux jésuites s'y sont perdus. En 1913, une expédition internationale partie à sa conquête s'est terminée en catastrophe. De nos jours enfin, un alpiniste, lassé de la surmédiatisation et du sport-spectacle, se lance dans l'aventure, tout en essayant de décrypter les traces mystérieuses laissées par ses prédécesseurs. Mais que cherchent-ils tous? Telle est la vraie question du livre qui, au-delà du danger et du mystère, s'inscrit dans une dimension initiatique. Le sommet, c'est à la fois le but et la fin de tout, le point au-delà duquel il n'y a rien, ou tout: la mort, la légende, les dieux... Ce roman à grand souffle, puissant et inspiré, renoue par là avec l'art visionnaire d'un Herman Melville. Voilà un livre fort, plein, maîtrisé. Une rencontre qu'on a hâte de faire partager, comme un secret.