Shining : l'enfant lumière

L'Overlook Hôtel. Un endroit idyllique pour les Torrance n'est ce pas ? Oui enfin c'est sans compter sur Jack qui va complètement dérailler, Danny qui voit et sent les choses qui se sont passés dans cet Hôtel, et la pauvre Winnifred, qui aime trop son fils pour lui faire endurer un divorce d'avec son papa. Il va sans dire que le roman est excellent, frissons, nuits à dormir sous la couette avec na petite veilleuse allumée (juste au cas où), "ah enfin la fin du chapitre je vais aller dormir"... mais non ! Pas possible !! L'écriture de Stephen King m'a toujours intrigué. Des fusils de Tchekhov à ne plus savoir qu'en faire, la minutie dans les détails des mouvements des personnages, l'horreur qui va toujours plus loin, des éléments fantastiques qui apportent un plus à la peur. Ce roman fait partie de ses premiers écrits, et je crois que c'est à ce moment là qu'il était le meilleur. Bon, j'ai failli réussir à ne pas parler du film, mais même si le long métrage de Kubrick est très différent de l'histoire contée par King, préparez vous à voir Jack Nicholson dans votre imagination chaque fois que le nom Jack Torrance sera écrit. Que ce soit version REDRUM ou version TROMAL, bonne nuit...

Une histoire où tout commence bien pour une famille classique des États-Unis, puis on se rend compte que les apparences sont trompeuses et que le nouveau travail du père va les faire chavirer à tous les niveaux ! Sur quelques passages j'ai vraiment eu peur 😱

Honnêtement ce livre est juste fabuleux. L’histoire de la famille Torrance est très intéressante. L’intrigue et le mystère règnent en maître sur ce livre et c’est très pertinent. Je me suis beaucoup attachée aux personnages, chacun d’entre eux, car ils étaient tous utiles et bons au fond. J’ai eu de la peine en le finissant car j’étais vraiment plongée dans l’histoire. Bref si vous aimez Stephen King, le mystère, l’horreur (très léger), le surnaturel (etc) et bien ce livre est pour vous !

L'Overlook, ou l'endroit maléfique par excellence. D'une ligne à l'autre, tout objet banal devient un sujet de cauchemar : une lance à incendie, une pendule, une baignoire... Tous les fans ont leur moment traumatisant, pour moi ces rideaux de bain qui se remettent à leur place quand Jack a le dos tourné chambre 217. King écrit ce bruit et moi je l'entends... Comment il arrive à me faire craindre un truc pareil ? Pour autant, toutes les merveilles d'angoisse surnaturelle disséminées jusqu'au délirant paroxysme m'effraient maintenant bien moins que la démolition de la famille Torrance. Bien avant l'arrivée à l'hôtel sont narrés des épisodes qui ne sont pas des anecdotes : une bagarre, un bras cassé, un accident de voiture... Je dois vieillir parce que l'alcoolisme et la folie de Jack me perturbent plus qu'une maison hantée. Le combat qu'il menait contre lui-même était déjà abominable avant que l'Overlook ne prenne les choses en main... C'est ça qui me terrifie le plus à cette relecture : Jack Torrance servi sur un plateau à des forces monstrueuses, Danny au bras gauche tiré par sa mère et au bras droit tiré par son père, Wendy qui paie son amour plus cher à chaque flocon de neige... Ouais ça fait encore peur le divorce, dans Shining plus qu'ailleurs. Papa boit, maman déguste, fiston trinque... Et eux applaudissent... (l'hôtel se moque ouvertement de la pauvre Wendy brisée dans le dernier acte, un exemple répugnant parmi d'autres) (Shining, l'enfant-lumière... mais qu'est-ce que c'est que ce titre français à deux francs... C'est pas un lampadaire ce gamin et ça tranche complètement avec le ton dur-amer de l'œuvre)

Stephen King au sommet de son art. D'une grand finesse dans la construction des personnages et l'ambiance de huis-clos la mieux exploitée de la littérature. Les thèmes de la parentalité et de l'alcoolisme sont subtilement entremêlés pour livrer un personnage des plus terrifiants. C'est ceux qu'on aime qui nous font le plus de mal...