Une histoire au crépuscule. Petite nouvelle d'été

Ce sont des nouvelles étonnantes dans lesquelles on nous fait voir les états d'âme d'un jeune garçon face a son première amour et d'un vielle homme face au premier amour d'une jeune fille. Comme toujours avec Stephan Zweig, les sentiments sont immaculés, d'une pureté a couper le souffle. Non pas dans le sens ou les personnages sont chastes mais dans le sens ou aucun surplus d'information ne vient étouffer le realisme et même la véracité des emotions des personnages. Stephan Zweig, dans son ecriture a le pouvoir de nous faire entrer en empathie avec des personnages qui n'ont avec nous aucune ressemblance et pour lesquels on devrait se sentir indifférents. Mais dans ces histoires même les personnages les plus complexes ou les plus infâmes peuvent nous faire entrer en raisonnance avec leur sentiments et nous faire profondement comprendre leur comportement. Lire Zweig, c'est philosopher, parce que c'est comprendre l'humain. Au final, ca n'aura pas été ma lecture de Zweig la plus transcendente mais cela reste un recueil que j'ai beaucoup aimé, assez court, mais qui se déguste. Chaque phrase est a lire avec attention, a faire rouler sur la langue, a s'en imprégner.