Obsolète

Cela pourrait être le sous-titre de ce roman d’anticipation tout à fait remarquable. C’est dense, fouillé, la galerie des personnages est attachante, intrigante parfois. Il y a certes une enquête, mais pour moi, elle est au second plan. Ce qui se joue là est autre chose. L’amour, l’identité, notre avenir commun après la crise climatique qui changerait toutes nos habitudes, nos sociétés, nos relations inter-personnels, familiales, amicales. Et la place des femmes. https://brigittesabbanweyers.over-blog.com/2024/08/obsolete-de-sophie-loubiere.html

très bon roman d'anticipation. scénario très réaliste sur les conséquences de ce que nous sommes en train de saccager (la planète notamment) ...et l'idée originale c'est d'imaginer les femmes en surnombre en 23eme siècle suite aux dérèglements de la dite planète...

« Obsolète » dystopie saisissante et effrayante qui questionne sur l’avenir, la condition des femmes, le « que va-t-on devenir? »… On est immergée dans un futur extrêmement bien décrit, qui colle à une réalité qui pourrait malheureusement être celle de nos descendants dans 200 ans. Un futur où l’on estime que les femmes sont obsolètes dès 50 ans, elles ne servent plus à rien, elles sont retirées de leurs foyer, arrachées à leurs familles et remplacées par de plus jeunes, encore fertile, non-obsolètes… ce sont des familles complètes qui sont anéanties sous le chargrin, la perte de repères et finalement conditionnées à accepter l'inacceptable en silence. Un société futuriste où l'on prône la plus grande bienveillance, aucune forme de violence n'est tolérée, les humeurs/ sentiments de chacun sont contrôlés et dosés, et pourtant on envoie les femmes au grand recyclage et elles n'en reviennent jamais. Quel déchirement ressenti quand Rachel est retirée à sa famille surtout du point de vue de son conjoint. Tout ça pour sauver l’humanité ! Les femmes sont réduites à leurs fonctions de reproduction jusqu’au moment où elles n’en sont physiologiquement plus capables alors on s’en débarrasse. J’ai trouvé ce roman riche en informations, visionnaire et angoissant. Il questionne et inquiète ! Est-il trop tard pour changer et éviter l’inévitable ? 4ème de couverture : Convoquant tout autant le roman d'anticipation que la littérature de suspense, Sophie Loubière nous offre une plongée fascinante et terrifiante dans un monde rétrofuturiste visionnaire. Une œuvre totale par une grande voix du roman noir français. La femme, un produit sans grand avenir ? 2224. Depuis le Grand Effondrement de la civilisation fossile et les crises qui ont suivi, l'humanité s'est adaptée. Économiser les ressources, se protéger du soleil, modifier son habitat, ses besoins, et adhérer au tout-recyclage. Y compris celui des femmes. Afin d'enrayer le déclin de la population, toute femme de cinquante ans est retirée de son foyer pour laisser la place à une autre, plus jeune et encore fertile. L'heure a sonné pour Rachel. Solide et sereine, elle est prête. Mais qu'en est-il de son mari et de ses enfants ? Car personne n'est jamais revenu du Grand Recyclage. Et Rachel sent bien que le Domaine des Hautes-Plaines n'est pas ce lieu de rêve que promet la Gouvernance territoriale aux futures Retirées...

L’idée que les femmes deviennent obsolètes à partir d’un certain âge n’a rien de fantaisiste : elle est répandue dans les mœurs, elle sous-entend insidieusement qu’après la ménopause, une femme n’est plus vraiment une femme. Même au XXIème siècle, on sent bien que le combat n’est pas gagné. Le pitch me plaisait donc : dans une société futuriste, où les ressources viennent à manquer et l’humanité est en péril, tout est recyclé, mêmes les femmes. Mais c’est un rendez-vous manqué pour moi. J’ai eu l’impression que le roman passait son temps à me faire patienter, à me reparler encore et encore du Grand Recyclage sans rien me donner de concret. Ce n’était plus du suspense à ce stade mais une grosse frustration durant ma lecture. Finalement, le propos est autant féministe qu’écologique. Ce que j’ai trouvé de plus intéressant, c’est l’analyse des réactions masculines face au départ des femmes. Je n’ai pas été convaincue par la fin, et encore moins par l’histoire de meurtre de petites filles qui s’ajoute à l’intrigue principale.

Dévoré en un week-end, entrez dans un univers aussi glaçant que réaliste. Petit bijou dystopique avec une pointe de féminisme, j'ai passé un très bon moment !