La lamentation du prépuce

Chacun sait quelle est la motivation première des personnes pratiquant une religion, quelle qu'elle soit. Trouver en l'amour de Dieu, une raison de vivre, un chemin menant au bonheur. Bien que la religion soit omniprésente tt au long de sa vie, illustrée dans ce récit, Shalom ne sera jamais heureux grâce à elle. Et Dieu ne sera pour lui que son pire ennemi, source d'un éternel chantage, d'une véritable d'une torture quotidienne et d'une constante provocation parfois très vite regrettée. Shalom n'a d'ailleurs, jamais vu grand monde heureux dans son entourage, pourtant croyant et pratiquant lui aussi : Une mère à jamais brisée par la perte d'un enfant, un père violent, colérique, dont le statut n'est pas assez honorable pour beaucoup dans ce cercle où l’on place les rabbins, au dessus de tous ces autres croyants que l'on considère presque avec mépris dans ce monde de paraître et d'image, comme si la foi d'un croyant se mesurait en nombres de pièces possédées dans son appartement, au prestige des écoles fréquentées par ses enfants... Cette histoire est celle d’une vie subie, d’une vie morne, d’une vie que l’on n’expose pas sans l’affubler d’un banal sourire de façade, qui ne trompe personne mais qui suffit à ne pas attirer l’attention. Et à donner l’illusion du bonheur. Un roman percutant que j’ai découvert il y a déjà quelques années et que j’ai beaucoup aimé. Je vous le conseille vivement ! {~Découvert sur les conseils d’une amie~}