Cool Killer

Alexandre Rose, vie lambda, ingénieur, une femme, des enfants. Un matin il est responsable d'un accident mortel de trottinette, depuis ce jour, il veut tout faire basculer, que notre monde soit bouleversée Roman très violent, assez vulgaire ou rien ne nous est épargner. Je ne suis pas contre ce genre de propos, généralement j'aime plutôt cela quand cela a un but. Il faut le prendre comme un satyre social ou tout est décrypter, comme INFONONSTOP, les chaines d'actualité en continuent, et toutes sortes de clichés. Le livre se lit facilement, et on ne s'ennuie pas, mais on ressent diverses émotions d'abord surprise par cet ovni littéraire, qu'il parle de la société comme personne, d'une froideur extrême, par moment, on arrive à être amusée par certains situations cocaces, mais la plupart du temps on est assez horrifiée par la teneur des propos, mais cet opus nous laisse sans aucun doute estomaquée, perdu, et déroutée car je ne peux pas croire qu'on est dans le monde qu'il décrit. Une chose est sûre on ne peut rester indifférent a une telle publication, après je l'ai lu jusqu'au bout, mais j'ai trouvé le ton et le sujet pas vraiment transcendant, le ton est atypique, extrêmement cynique, peut-être trop pour moi, qui est quelqu'un de positive, donc c'est le genre de livre qui n'est pas fait pour moi. Mais je ne dirais pas que c'est une déception, mais juste un énième livre que je lis, et qu'il ne me laissera pas un souvenir impérissable. C'est toujours intéressant, de lire un livre que tout le monde parle et surtout que tout le monde aime, mais que vous ayez un avis différent.

Résumé : Alexandre est un type normal. Il a un boulot, une femme, des enfants. Mais Alexandre est blasé de sa vie : son boulot l'ennuie, il ne désire plus sa femme depuis longtemps, et ses enfants le déçoivent. Comme beaucoup de monde. Un matin, en allant au travail, il est témoin d'un accident et ce sera pour lui une révélation : il ne veut plus être un mouton, faire partie du système. Notre société le débecte de plus en plus, que les gens sont ridicules et stupides ! Un nouvel objectif s'impose à lui : détruire notre société. Pour ça, il va se créer un personnage grâce aux réseaux sociaux qu'il méprise tant : le Cool Killer. Mon avis : Qu'est-ce que c'est que ce livre !? Qu'est-il arrivé à l'auteur pour nous livrer une histoire aussi acide ? En tout cas, j'ai adoré ! Le personnage d'Alexandre Rose est totalement désabusé : il ne se reconnaît pas parmi ses semblables, qu'il considère tous comme faibles, stupides, inintéressants. Personne n'arrive à son niveau. On peut penser qu'il est imbu de lui-même, mais ses arguments sont pour la plupart totalement recevables, notre société est de plus en plus nombriliste, de plus en plus absurde. Je me suis délectée de le voir fomenter son plan de destruction avec minutie, sadisme, mais aussi beaucoup d'originalité. Cet homme est machiavélique, un vrai génie du mal. Le livre se lit rapidement, car les chapitres sont courts. La narration à la première personne est très immersive : on suit le Cool Killer comme une caméra embarquée, et grâce à une écriture saturée d'humour noir, on prend énormément de plaisir à détester les autres et à rire de leurs malheurs ! Enfin, moi j'ai beaucoup ri en tout cas... Je suis peut-être, comme lui, un peu sarcastique ? Si vous aussi êtes désabusé, et avez besoin d'une bonne marrade n'hésitez plus, ce livre est fait pour vous.

Zoom aujourd’hui sur le coup de cœur de l’une de mes abonnés d’Instagram, « cool killer » de Sébastien Dourver aux Éditions Points et malheureusement ça ne s’est pas passé aussi bien que prévue. Nous sommes ici dans un récit provocant qui se lit rapidement, j’ai aimé l’originalité de ce livre ainsi que le portrait satirique de la société que dresse l’auteur amené avec un humour corrosif. Il dénonce et c’est explosif ! Là où le bât blesse, c’est côté personnages. Alexandre, notre personnage principal, m’a donné des envies de meurtre, un homme frustré qui après avoir tué par accident un homme, se décide à tout quitter afin de détruire la société. Certaines scènes contiennent de la violence gratuite, mais comme tous les protagonistes m’ont laissé de marbre, ça ne m’a pas touché. Peut-être que s’ils avaient été plus travaillé, j’aurais réussi à m’attacher à certains d’entre eux, même si entre nous, j’ai eu l’impression qu’ils étaient tous complètement givrés. Malheureusement, n’ayant pas réussi à me sentir concerné par leurs histoires, je pense que ce sera un livre qui sera vite oublié. Malgré tout, je vous conseille de vous faire votre propre avis, car l’originalité du livre vous convaincra peut-être plus que moi et il a été un coup de cœur pour d’autres. En résumé, je pense que vous l’aurez compris, pour ma part, c’est une déception.

Un livre qui m’a fait penser, étrangement, au Parfum de Suskind. Une espèce de folie collective qui atteint tous les individus non par les effluves d’une fragrance mais par l’addiction à internet. Cool Killer est le récit le plus effrayant de la manipulation des masses par les algorithmes des sociétés dominant internet, non pour vendre des produits, mais générer de la violence. Les premières pages sont d’un cynisme incroyable sur le fonctionnement de notre société et pourtant, elles évoquent, malheureusement, une triste réalité dans laquelle on se perçoit parfois. Cool Killer est un réseau social très particulier et addictif, chacun y fantasme la mort de son prochain, et de la façon la plus horrible, autant se faire plaisir. C’est Alexandre Rose, ingénieur, qui le crée après avoir tué un inconnu. Sans préméditation, sans le faire exprès et sans être inquiété par la police, le crime parfait. Totalement stupéfié par ce fait divers,  Alexandre Rose abandonne femme, enfants et travail pour s’atteler à son objectif ultime : élargir son champ de malfaisance à la planète entière. Sébastien Douver signe un roman atypique, très addictif, qui nous interpelle sur notre niveau de manipulation par les réseaux. A l’heure de la multiplication des « influenceurs », nous sommes certainement incapable de mesurer notre total libre arbitre sur le choix d’un produit, une décision ou, plus grave, sur un vote national. Chacun, de son côté, se renvoie la balle sur l’aspect manipulation et Sébastien Dourver en pointe le danger à son paroxysme. A lire absolument.

Cool Killer m’a beaucoup fait penser à Le Vide de Patrick Senecal. On suit l’histoire d’un homme qui est désespéré par le comportement humain et sa monstruosité. Alors il décide de s’en servir pour ouvrir les yeux au reste du monde. Et comme pour Le Vide, ce qui est effrayant dans ce récit, c’est la crédibilité des réactions de la population ! Avec ses 300 pages et aucun temps mort, Cool Killer est un livre qui se lit vite ! L’auteur nous met dans l’ambiance dès les premières pages vraiment fracassantes. Le récit est écrit de sorte que le personnage principal nous raconte son histoire a posteriori, avec sa vision cynique et son humour. La mise à nu de sa pensée et de ses motivations permet de parfaitement comprendre la psychologie du personnage. Cool Killer c’est exactement le style de livre que j’adore !