La justice des hommes

« Sans réfléchir, sans réfléchir à autre chose qu’à ce devoir de réfléchir, qu’à cette injonction à réfléchir qui l’empêchait absolument de réfléchir. » « Ce matin s’étant réveillé à l’aube pour penser et ne plus penser, c’est à dire pour penser ce à quoi il pensait qu’il devait penser et pour sortir de cet état où il pensait que sa pensée, lorsqu’il s’efforçait de penser, l’empêchait de penser à force de penser, Aurélien s’était remis au travail. » Ça aurait pu être tiré d’une chanson des Inconnus (« et vice et versa ») ou extrait d’une interview de Jean Claude Vandamme. Ce sont des extraits du livre. Je me suis arrêtée à la page 48 tellement ces phrases pompeuses et vides de sens m’ont gonflée. La dernière citation je l’ai trouvée sur un forum de lecture qui évoquait ce livre très étrange. Je suis contente de l’avoir emprunté gratuitement à la bibliothèque.

Servi par l'extrême sensibilité et la belle écriture de l'auteur, ce livre est poignant. Un très beau livre sur la douleur de l’absence, la culpabilité, l'amour de ses enfants. Et une pique amère contre les avocats. Coup de cœur !

Un ouvrage qui se lit très facilement et qui nous permet de questionner les notions de justice et de culpabilité et ce qu'elles recouvrent. Les personnages sont attachants. Il est facile de s'identifier à eux. Ou comment la vie, parfois, s'impose à nous.