Juste après la vague

Un début de lecture qui m'a plutôt bien interpellée sur cette espèce de fin du monde assez exceptionnelle. L'idée de base est très bonne. Mais la suite ne m'a pas vraiment convaincue. Pourquoi cette seule maison rescapée en haut d'une colline ? N'y a-t-il qu'une seule colline dans tout le pays ? On se dit aussi qu'il en va ainsi pour toute la planète car aucun secours ne vient jamais, aucun avion ne survole la zone sinistrée. Et pourtant la suite du récit nous prouvera le contraire. Ce qui m'a fait paraître cette histoire plutôt insensée. Je me suis vite lassée des trop nombreuses répétitions et que dire de certaines incohérences, ça devenait irréaliste et j'en ai perdu toute mon attention. Même si le livre est assez petit (340 pages) il m'a laissé une désagréable impression de longueur avant d'arriver à quelque chose et pourtant le final me semble quant à lui plutôt bâclé. Si le récit m'a au départ semblé très original les invraisemblances ont gâché mon plaisir de lecture. Ici pas de description de fin du monde telles que pourraient en produire certains films à sensation mais plutôt une analyse psychologique de nos possibles comportement en de telles situations. Peut-être l'autrice a-t-elle voulu également mettre l'accent sur ce très grand danger que représente le réchauffement climatique, mais je n'en suis même pas persuadée. En résumé une bonne histoire de base mais à aborder autrement et avec plus de finesse pour éviter les incohérences.

Dans cette histoire,  "Juste après la vague" qui a tout submergé,  une famille s'apprête à quitter son île,  les eaux montent dangereusement. Mais voilà,  il n'y a pas assez de place sur le bateau afin que Madie et Pata y embarquent leurs neuf enfants.  Un choix impensable s'impose. Dans les romans de Sandrine Collette, la nature est omniprésente. Une histoire qui nous rappelle qu'elle joue un rôle, et cette fois ci, c'est la mer.

Émotionnellement, c’est un livre difficile à lire. Il vous malmène, vous secoue, vous prend aux tripes. Les larmes montent, s’assèchent..tout autant que le cœur. Une intrigue bien menée, des choix réalisés par les personnages aussi durs que les mots choisis par l’autrice, un dénouement inattendu: voici le savant mélange de ce roman.

Rarement lu un livre si cru et dur dans la tension qu’il vous procure aux tripes. Lire 300 pages avec l’émotion et la vague aux bords des yeux, c’est un calvaire. Seuls les parents comprendront. Seule une mère pouvait écrire comme cela. Un style remarquablement épuré.

Complètement aspirée par les flots des mots, des émotions de ces personnages, bousculée dans le ressac de cette mer envahissante et meurtrie comme cette mère combattante. Une sacrée aventure familiale surfant sur la vague (celle de la mer ou celle du Covid ?) Encore un très bon roman de cette auteure.