Promenez-vous dans les bois... : pendant que vous êtes encore en vie

« Promenez-vous dans les bois… pendant que vous êtres encore en vie » a deux petits défauts et pas mal de qualités. D’abord, il souffre d’un titre trop long, sans imagination et particulièrement crétin. Et ensuite, la fin du roman flirte un peu trop avec la ligne jaune du « too much », « pas crédible », « trop tiré par les cheveux ». Mais entre ce titre et ces toutes dernières pages, le roman est réussi, addictif, plutôt bien vu en terme de profondeur et de psychologie des personnages. Lorsque Léonora reçoit une invitation pour l’enterrement de vie de jeune fille d’une copine de lycée qu’elle a perdu de vue depuis 10 ans, elle hésite avant d’accepter. En plus, quand elle apprend qui son amie Clare épouse, elle hésite à rester. Ce qu’on tire comme expérience de cette lecture c’est que quand on ne sent pas un truc, mieux vaut s’abstenir plutôt que faire bonne figure à tout prix ! L’enterrement de vie de jeune fille en question, dans une maison isolée, dans une ambiance étrange de vacheries et de distractions bizarre, va tourner au drame. Le récit de Ruth Ware se déroule en alternance entre le séjour dans la maison et le séjour de Léonora à l’hôpital, amnésique, blessée et bientôt accusée de la mort de quelqu’un (mais de qui ?), un récit est le flash back de l’autre, en quelque sorte. C’est une construction narrative assez fréquente dans le monde du polar, plutôt efficace et ici, ça fonctionne puisqu’on est en empathie quasi immédiate avec Léonora, un peu solitaire, un peu timorée, visiblement mal remise d’une rupture très douloureuse datant de plus de 10 ans (on comprends pourquoi par la suite). Léonora, pas très jolie, qui essaie de compenser en étant gentille et tolérante et bien mal lui en prend quand on a une amie comme Clare. La psychologie de cette dernière, qu’on devine assez vite et assez finement, est bien vue même si là aussi, elle n’est pas très originale. Et puis il y a les autres, Flo et son mimétisme inquiétant, Mélanie et Tom (qui font plus de la figuration) et Nina, la personne probablement la plus équilibrée du lot, celle qui a la vision la plus fine de la situation. On se laisse embarquer dans ce huis-clos qui devient de plus en plus inquiétant, on tourne les pages avec une certaine gourmandise et on se laisse surprendre par le coup de théâtre sanglant qui amène au drame. Après, la toute fin est plus tirée par les cheveux, le dénouement est un peu trop machiavélique au regard du reste du roman mais l’un dans l’autre, le roman de Ruth Ware au titre improbable est un polar de bonne facture, efficace et percutant comme tout bon polar.

Un titre accrocheur…. Mais qui n’a pas de réel lien avec l’histoire… le livre se lit très bien, le début est exaltant mais rien de foufou dans le dénouement…. Comme dans « la disparue de la cabine n10 », je n’ai pas su m’attendrir et m’accrocher aux personnages…

Bon rythme, succession d'événements intéressants, des retournements, des doutes, vraiment très prenant, une belle réussite. Par contre, est-ce que quelqu'un peut m'expliquer ce dernier retournement de situation dans les toutes dernières lignes ? Merci

Pour commencé, j'ai bien aimé ma lecture. Le lecteur entre dans le vif du sujet dès les premières pages et très vite j'ai compris qu'un drame allait en découler. A partir de là, l'auteure à mis en place une alternance de temps entre passé et présent, ce qui a aiguisé ma curiosité. L'auteure nous a lâché quelques information par ci par là, dans l'avant, dans l'après, mais, pour moi, jusqu'au bout il a été impossible de les remettre en ordre et de construire seule ce qu'il s'était passé. L'idée est sympa, l'ambiance est parfaitement travaillée. Un enterrement de vie de jeune fille, en tout petit comité, qu'avec des personnes qui ne voulaient pas venir, au milieu de nul part, complètement isolé, en hiver, au moment où la neige tombe. En terme d'ambiance angoissante, légèrement stressante et carrément oppressante on pouvait difficilement faire mieux. J'ai fini par tourner les pages à une vitesse monstrueuse, j'ai vraiment adoré l'écriture de l'auteure et le rythme qu'elle a su mettre en place tout au long de ce livre. En bref, j'ai vraiment aimé ma lecture, avec une histoire très bien ficelé, un bon rythme tout au long de ma lecture et une ambiance très bien développé.

Une histoire qui peut au départ paraître banal, se révèle être en fait des plus mystérieuse et intrigante. Je ne pouvais m'arrêter de lire tellement mon esprit était captivé par ce que je lisais. À tel point que j'en ai oublié de réviser un contrôle. Le lire pendant une période d'examen était une très mauvaise idée. À vos risques et périls.