Les Ravissantes

Mal écrit, beaucoup de descriptions qui n’apportent rien, aucun des personnages n’est attachant, aucun des ressorts n’est crédible, je suis allée jusqu’à la fin par fascination pour me rendre compte jusqu’où ça pouvait aller. Quand à la « monstruosité » de l’acte commis, heuh, peut-être lire par exemple Alex de Pierre Lemaître juste pour la perspective? Les stéréotypes plus ou moins sexistes ou racistes du narrateur m’ont perturbé : est-ce pour se remettre dans l’époque du récit (ce qui est fait pour d’autres éléments tout au long du livre de manière très très trop explicite) ou est ce vraiment le message que veut faire passer l’auteur? Parce que le pompon c’est la conclusion que je trouve très moralisatrice et conservatrice. Le point positif est que ça m’a passionné de détester ce livre 😅, ça m’arrive rarement. Je suis allée jusqu’à lire le mot de l’auteur pour voir comment il s’est documenté (alors plutôt pas trop 🤨 sans rien gâcher du suspens). Et j’ai halluciné de voir qu’il se référait à « Kafka sur le rivage «  de Haruki Murakami qui est un de mes livres préférés, comme quoi…

Il n'y a pas à dire Romain Puertolas sait ménager le suspens ! Une fin incroyable, quelle machination !

La construction du livre est très sympa et originale : il est divisé en 5 grandes parties, chacune commençant par un échange post-enquête entre un journaliste et le coupable, dont l’identité reste secrète. L’auteur manie assez bien l’art du suspense en donnant envie de continuer sa lecture à chaque fin de chapitre. Mais il y a un mais : J’ai trouvé certaines ficelles un peu grosses, quelques descriptions inutiles (il faut dire que j’aime assez quand ça va à l’essentiel lors d’une enquête, cela reste purement personnel). Et puis ce dénouement qui ne m’a pas transcendée. Pas de coup de cœur mais un bon moment de lecture ! ✨

J’adore cet auteur, il arrive toujours à nous amener dans toutes les directions. On pense savoir l’intrigue et oups! Il nous amène ailleurs. Et sa façon de terminer les paragraphes nous font jubiler. Sans parler de ces petites leçons de vie qu'il nous glisse ici et là, comme celle d'un proverbe chinois "Si un jour quelqu'un te fait du mal, ne cherche pas à te venger, assieds toi au bord de la rivière, et bientôt tu verras son cadavre passer". Déjà hâte au suivant.

Entre fausses pistes et rebondissements, l’auteur nous mène par le bout du nez, une lecture divertissante.