Un long, si long après-midi

Décor kitch, maisons et banlieues idéales à l’image de cette Amérique Blanche de la fin des années 50. Contraste saisissant avec les ghettos communautaires noirs et autres.   Joyce, mère au foyer, a la vie idéale sur le papier mais la réalité est tout autre. Ruby porte en elle l’espoir d’un monde meilleur, loin des émeutes et de toutes discriminations. Joyce et Ruby s’entendent à merveille. Une solide amitié est née malgré leurs classes sociales différentes. Sous ce verni d’apparence se cachent de nombreux secrets. Nul n’est à l’abri de l’acte abominable. Alors quand Joyce disparaît, Ruby met tout en œuvre pour comprendre ce qu’il s’est passé à l’aide d’un flic au cœur de nounours.   Inga Vesper signe un premier roman incroyable. Un roman porté par trois voix qui tour à tour s’immiscent dans un scénario alambiqué. Inga Vesper explore les apparences sous toutes les coutures et ancre son histoire dans une Amérique en proie au racisme et à la discrimination communautaire. Par-delà cet aspect, elle nous offre le parfait tableau de la ménagère blanche de la fin des années 50. Sur un élan féministe, l’émancipation des femmes a une saveur acre et désillusionnée.   J’ai adoré plonger dans cette histoire nuancée, ni noire ni blanche, qui nous offre des moments haletants et intrigants. De nombreux rebondissements jalonnent le livre et les personnages ont une belle capacité à surprendre. Un roman solaire portant un regard critique et nécessaire à la construction de l’image de femme, blanche et noire, au sein d’une société clairement patriarcale. Un roman à l’atmosphère anxiogène et ancré au cœur de cette norme sociale exigeante.   En bref : * un roman saisissant * un portrait parfait de la société américaine de la fin des années 50 * des personnages charismatiques * une atmosphère dérangeante et qui fait écho à la série « Mad Men » * une écriture fluide et addictive nous plongeant au cœur de la déraison   Un incroyable roman sur un fond sociétal intransigeant et qui a marqué de sa patte la transformation de l’Amérique. la liberté a un incroyable goût. A découvrir sans hésiter !

Une banlieue cossue en Californie. Une femme au foyer parfaite. Une disparition inexplicable. Entre "Desperate Housewives" et "Alabama 1963", ce roman nous entraîne dans une enquête au cours de l'été 1959. Alors que Joyce, jeune et jolie mère de famille, a disparu, les soupçons de la police se portent immédiatement sur Ruby, la jeune femme de ménage noire qui a constaté la disparition - et l'effroyable flaque de sang dans la cuisine. L'inspecteur Mick Blanke, fraîchement débarqué de New York, se saisit de l'affaire et entraîne Ruby malgré elle dans son enquête. Inga Vesper recrée une Amérique profondément ségrégationniste et sexiste, dans laquelle les femmes sont réduites au silence et à l'obéissance dans leurs devoirs d'épouse et de mère ; où les Noir.e.s sont systématiquement accusé.e.s, brutalisé.e.s, sans possibilité d'accéder aux études ou à des quartiers salubres. Pas très original et assez lent, "Un long, si long après-midi" reste une bonne lecture d'été, à l'intrigue prenante !

👗Une bien belle surprise que ce roman féministe, révélateur de l'Amérique des années 60. L'auteure ausculte la société américaine à travers une enquête policière. Un premier roman inlâchable qui n'est pas sans nous rappeler la couleur des sentiments, Alabama 1963 et Desperate Housewives🥰 👗Par un long, si long après-midi, j'ai débuté cette lecture sous la chaleur accablante de ce mois d'août 2023 🥵 Et me voilà téléportée en août 1959 sous la chaleur accablante de Sunnylakes en Californie, une banlieue chic de Los Angeles. 👗Ruby Wright, 23 ans, jeune femme de ménage noire et pauvre se rend chez sa patronne Joyce Haney, jeune femme blanche et riche qui a 2 enfants et qui s'ennuie dans son rôle de mère au foyer ... Même si tout les oppose, les 2 femmes s'apprécient. Lorsque Ruby arrive, l'ainée des fillettes, Barbara, est seule et prostrée à l'extérieur et Lily sa petite soeur hurle à l'étage ... Elle est affamée et n'a pas été changée... Quand Ruby redescend dans la cuisine d'habitude immaculée, c'est le chaos ... Le sol est recouvert de sang et aucune trace de Joyce... Avant même que l'enquête ne commence, Ruby se retrouve derrière les barreaux ... la raison : sa couleur de peau ... mais rien n'est tout noir ou tout blanc ... L'affaire est confiée à Mick, un inspecteur fraîchement muté dans la brigade qui traîne quelques casseroles... 👗Dans ce roman polyphone, les 2 personnages centraux Joyce et Ruby nous racontent leur combat pour être des femmes libres dans un monde où tout n'est qu'apparence, faux semblants et intolérance. Plus important que de trouver le coupable, ce qui fait tout l'intérêt c'est l'analyse qui en est faite, l'émancipation des femmes, l'avortement, le racisme, le sexisme et la ségrégation. A travers des sujets malheureusement toujours d'actualité, Inga Vesper nous montre le chemin parcouru même si le chemin qui reste à parcourir reste encore long, si long ... 📚

Lorsque j'ai vu qu'il était apparenté à une ambiance "Desperate Housewives", je m'attendais à trouver un récit simple et très Américanisé. J'attendais de voir se réaliser la promesse - incompatible - d'un second "La couleur des sentiments", tant l'humour de la série sur les ménagères ne "colle" pas avec le thème de la discrimination de la population noire aux Etats unis de cette époque. Et bien ce livre est prodigieux, dont l'intelligence est masquée par cette stratégie de communication. Ne vous y faites pas prendre, il est beaucoup plus profond que ce qu'il laisse à voir. Doublé par un thriller exaltant, on en s'ennuie pas.

J'ai adoré ce livre ! Une lecture addictive qui décrit parfaitement les conditions des femmes des années 50-60 et noir.e.s américain.e.s. C'est un véritable page turner qui nous tient en haleine avec des personnages attachant.e.s et une intrigue crédible. C'était une super lecture !