Le rapport chinois

Un très bon roman qui traite de la mondialisation actuelle, et de l’envers du décor de celle-ci. L’auteur a su alterner entre moment dramatique et comique, très bon livre.

Comment interroger sur l'utilité du travail a travers cette histoire décalée.

Ce sont les deux thèmes majeurs analysés par l'auteur dans cette farce qui reproduit la crise de 2008 et les affaires Madoff & Kerviel. Au vide inquiétant à la base de crise (pyramide de Ponzi, absence de morale des acteurs économiques), Darkanian oppose la bêtise des gens, décrite de manière délicieusement grinçante mais aussi touchante.

Après une sélection impitoyable et quelque peu atypique, Tugdual est embauché pour entrer dans un cabinet de consultants pour un salaire de 7000 euros. Pendant 3 ans, aucun travail ne lui sera confié, il observe donc assez facilement et avec une rigueur absolue la règle de la confidentialité promue à son entrée dans le cabinet. Quand enfin on lui demande un rapport pour un important client chinois, Tugdual va donner toute son énergie à collecter et compiler (copier-coller) les informations glanées sur internet. A quoi va servir ce rapport de 1084 pages dont Tugdual se gargarise auprès de son épouse Mathilde ? Que cache ce cabinet de consultants ? Vous le découvrirez en entrant dans ce monde loufoque, absurde décrit avec l' humour caustique et le regard cynique de l'auteur. Je suis sortie de ma zone de confort avec ce roman, j'ai beaucoup apprécié le style et la cocasserie des situations mais je n'arrive décidément pas à avoir un coup de coeur lorsque je n'éprouve pas un minimum d'empathie avec un des personnages. Et dans ce roman vraiment c'est difficile 😁. Que cela ne vous décourage pas à ajouter ce roman inimitable à votre PAL !