La maison atlantique

Premier livre que je lis de cet auteur, et très bonne surprise; extrême sensibilité des personnages, même le père! J’ai été captivée par ce roman tragique, dont on ne peut deviner l’ensemble de la tragédie qu’à la fin du livre, car les indices sont parcimonieusement et sensiblement distillés; un régal...

J’ai vécu un morceau de ma réalité à travers ce livre et j’ai apprécié la manière dont les mots sont posés, la voie du désir est une voie bien tempétueuse

Philippe Besson relate avec talent les sentiments, l'amour, les passions, la colère et les rancœurs qui animent hommes. J'adore

Comment pardonner, grandir avec un père brillant par son absence ? Qui a fait passé ses amours adultérins avant sa vie de famille ? Une femme , un fils , une maison. Une image d’Épinal écornée depuis qu’ils ne sont plus que tous les deux : père et fils. S’observant et conversations « ping-pong verbal » dans la maison de la défunte mère : maison qui n’a pas été « l’objet de possession » du père… Car ce dernier dans ce récit, a l’amour du jeu de séduction, et de l’obtenir coûte que coûte… Quelques failles cependant car « la proie » a la douceur vive de la trentaine et mariée … En vain. Il la veut. Il l’aura . Joueur ? Ou véritablement amoureux cette fois ci? Même le narrateur, le fils, porte des doutes . Lui même virevoltant entre passade convenue et sentiments transcendants… Deuxième Besson, et ce fût une lecture limpide et très agréable. La tension monte de page en page , celle de la relation père et fils, entre autre(s)… Un narrateur s’embrasant à imaginer ce qui pourrait se passer entre les amants , les éconduits et les personnages secondaires qui fleurent aux embruns jusqu’au ressac … Tempétueux.