Ubik

J’avais très envie de faire une critique rimant en « ique » pour « Ubik » de Philip K. Dick, mais j’ai tellement de choses à dire sur le roman que la lecture en deviendrait très énervante. Soit, je vais rester sage et essayer de vous parler de ce livre en toute simplicité. Lorsque je me lance dans un roman de cet auteur pilier de la science-fiction, je sais d’avance que mon analyse directe sera mise à mal. Les idées couchées sur le papier sont très impressionnantes, visionnaires et parfois déstabilisantes. « Ubik » ne déroge pas à cette règle. Nous voilà transportés dans le futur, enfin non le passé pour nous car c’est 1992 (vous voyez ??!! Déjà compliqué). Un temps où les portes nous demandent de la monnaie pour s’ouvrir, où l’on peut discuter avec des personnes en « demi-mort » et où certaines personnes ont des capacités psychiques améliorées. C’est lors d’un voyage sur la Lune que la vie des protagonistes va changer de manière… bizarre. Le temps semble remonter, tout en continuant d’avancer pour eux. La force du livre vient de là ! Les écrivains ont du mal à se mettre d’accord sur la façon de traiter le voyage dans le temps dans la littérature. Changer le passé ? Influer sur le présent et le futur ? Ne rien changer car ce temps à déjà existé ? Débat éternel qui est encore loin de sa solution universelle. La manière de traiter le temps dans ce roman me semble vraiment bien trouvée car elle permet d’esquiver toutes ces questions, tout en respectant le thème du voyage dans le temps. Voyage temporel vraiment ? Je vous laisse découvrir les petits secrets de ce livre plein de craintes sur l’avenir, avec une vision encore bien crédible de ce qui pourrait se passer. Il est facile de transférer l’année 1992 du roman en 2042. Mais au-delà de cette vision dystopique de notre société, « Ubik » c’est aussi un voyage onirique plein de poésie sur notre notion du passé, de l'existence, de l’avenir et de la mort. Comme beaucoup de romans du même auteur, je le trouve trop court. Je n’ai pas eu le temps de m’attacher aux personnages, de ressentir de l’empathie pour eux. C’est à croire que Philip K. Dick accorde plus d’importance aux thèmes qu’il aborde, qu’aux personnages qu’il fait vivre à travers ses romans. Cela peut sembler parfois frustrant, mais finalement est ce que la science-fiction n’est pas faite pour nous aider à appréhender l’avenir ? Les personnages attachants vont parfaitement aux romans, les thèmes de réflexion passent par la science-fiction… Mince ! J’ai quand même fait des rimes !!

Quelle claque! On a cette explosion et puis... Entropie maximale, c'est la réalité même qui se désagrège... L'espace, le temps, la vie, la mort, l'après-vie, l'ubiquité, évolution et involution, entropie maximale. c'est un véritable feu d'artifice. Une plongée dans un trip à l'acide visuel, coloré, envoûtant et surprenant. Une vision très particulière du transhumanisme, une expérience à part entière. Une foule de réflexions qui vous assaillent de tous côtés. Une bombe 💣 💣 💣 À lire absolument...

Mélangez des champis, du lsd, de la dmt, donnez tout ça à K Dick, laissez le transcender quelques plans astraux, attendez 2-3 éternités le temps qu'il redescende, donnez lui un stylo, du papier et des amphétamines, et vous aurez Ubik.

Je n'ai rien compris ! Lecture longue et douloureuse.

Dans un futur hypothétique de 1992, l'humanité ne meurt plus vraiment : elle place ses morts dans des conteneurs cryogéniques, les maintenant dans un état de « demi-vie ». Elle est, également, arrivée à un tel stade de développement que des télépathes usent de leurs pouvoirs pour s'immiscer dans les pensées des gens. Pour les contrecarrer, la Runciter Associates offre les services de ses neutraliseurs aux sociétés privées souhaitant protéger leurs secrets. Lorsque le magnat Stanton Mick fait appel à la compagnie pour se débarrasser d'hypothétiques télépathes qui menacent sa base lunaire, Glen Runciter rassemble une équipe de neutraliseurs avec à sa tête son meilleur élément, Joe Chip, et secondé par une télépathe ayant la faculté de distordre le temps à sa guise. Arrivée sur la lune, l'équipe se rend compte qu'elle est tombée dans un piège, et à son retour sur Terre, réalise qu'un phénomène étrange l'affecte, éliminant ses membres un par un. « Je suis vivant et vous êtes morts. » Je suis peu friand de littérature SF, non par désintérêt du genre. J'apprécie le cinéma de science-fiction. Mais sûrement par peur de ne pas arriver à conceptualiser les idées véhiculées. Et après cette lecture, je me rends compte que cette appréhension n'a pas lieu d'être avec Philip K. Dick. J'ai laissé traîner Ubik dans les tréfonds de ma bibliothèque pendant trop longtemps. À sa lecture, on se rend compte de tout ce que le livre a pu infuser dans le cinéma de ces 30, 40 dernières années. « Scanners », « Matrix », « Inception », le livre de K. Dick est leur matrice (le mot est lâché !). Évidemment, la société futuriste décrite paraîtra désuète aux yeux des lecteurs de 2024. C'est la vision du futur d'un homme des années 60, qui se projette à partir d'éléments technologiques de son époque. Par contre, on sent chez lui la même angoisse que chez Orwell ou Huxley, d'une normalisation et globalisation de la société. Ainsi, nos protagonistes vivent dans la Confédération nord-américaine. Joe Chip, endetté, vit dans un conapt – un appartement où chaque objet requiert pour son utilisation de glisser une pièce de monnaie. Ainsi, toute forme de gratuité semble avoir disparu. Mais là où le récit de Philip K. Dick est précurseur, c'est dans l'interrogation qu'il soulève sur la perception de la réalité. Comment distinguer les éléments tangibles de ceux qui ne le sont pas ? Thématique ressassée dans de nombreux ouvrages et films depuis. Mais l'auteur le fait de manière si simple et avec une telle fluidité que dès l'instant où l'on rentre dans le cœur de l'intrigue, on ne lâche plus le livre jusqu'à la fin. Alors ne faites pas comme moi. Sortez-le de votre PAL !