Phèdre (grands caractères)

Lire Phèdre, c’est découvrir le génie tragique de Racine à travers une de ses œuvres les plus emblématiques. C’est savourer les alexandrins parmi les plus beaux du théâtre classique ; se lit aisément, mais avec d’autant plus de plaisir quand c’est à voix haute... Même si étudiée, analysée, disséquée en cours, je pense qu’il est toujours possible d’apprécier à sa juste valeur un chef-d’œuvre aussi puissant : Comment rester insensible... « Je le vis, je rougis, je palis à sa vue ; Un trouble s’éleva dans mon âme éperdue ; Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ; Je sentis tout mon corps et transir brûler. » (273-276) (à noter que ces célébrissimes vers ont été inspirés par le poème « Ode à l’aimée » de la poétesse Sapphô : « [...] Sitôt que je vois ton visage, / ma voix se brise, // Ma langue sèche dans ma bouche, / un feu subtil court sur ma peau, / mes oreilles deviennent sourdes, / mes yeux aveugles. // Mon corps ruisselle de sueur, / un tremblement me saisit toute, / je deviens plus verte que l’herbe. / Je crois mourir...)

J’ai beaucoup aimé découvrir cette pièce, qui comprend des vers émouvants et une intrigue intéressante :) Je vous la conseille !

Un classique à lire, c'est court, mais je n'ai pas été attiré par la poésie, ni par la mythologie grecque (ça n'a jamais été mon truc). On assiste à un triangle amoureux assez improbable, la fin pour le coup c’est typique de la tragédie.

Cette œuvre est, je pense, un classique à lire. Racine peint ici le portrait même de la tragédie : inceste, trahison, mensonge, meurtre, suicide, passion etc. Cette pièce basée sur des quiproquos amène une famille à sa perte. Racine est très juste dans sa plume et rend donc son œuvre plus qu’agréable à lire. Un classique dont il ne faut pas passer à côté même si « Racine » peut faire peur aux premiers abords.

Je ne comprends pas pourquoi la scène où Phèdre avoue ses sentiments à Hippolyte est celle qui est sans cesse reprise… J’ai un peu mal débuté la pièce à cause de ça, mais je suis contente d’y être restée accrochée jusqu’à la fin, ça en valait le coup. Il y a d’autres passages du livre qui sont sous côté au théâtre à mes yeux.