« Tout m’afflige et me nuit, et conspire à me nuire. » (161)
Lire Phèdre, c’est découvrir le génie tragique de Racine à travers une de ses œuvres les plus emblématiques. C’est savourer les alexandrins parmi les plus beaux du théâtre classique ; se lit aisément, mais avec d’autant plus de plaisir quand c’est à voix haute... Même si étudiée, analysée, disséquée en cours, je pense qu’il est toujours possible d’apprécier à sa juste valeur un chef-d’œuvre aussi puissant : Comment rester insensible...
« Je le vis, je rougis, je palis à sa vue ;
Un trouble s’éleva dans mon âme éperdue ;
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ;
Je sentis tout mon corps et transir brûler. » (273-276)
(à noter que ces célébrissimes vers ont été inspirés par le poème « Ode à l’aimée » de la poétesse Sapphô : « [...] Sitôt que je vois ton visage, / ma voix se brise, // Ma langue sèche dans ma bouche, / un feu subtil court sur ma peau, / mes oreilles deviennent sourdes, / mes yeux aveugles. // Mon corps ruisselle de sueur, / un tremblement me saisit toute, / je deviens plus verte que l’herbe. / Je crois mourir...)
« Tout m’afflige et me nuit, et conspire à me nuire. » (161)
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Phèdre
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Oeuvres classiques
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Denis Diderot
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Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais
Les Regrets
Joachim Du Bellay
Le malade imaginaire
Molière
Le Cid : tragi-comédie, 1637
Pierre Corneille
Lettres persanes. Tome 1
Montesquieu
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Sophocle
On ne badine pas avec l'amour : 1834
Alfred de Musset
Alcools : texte intégral
Guillaume Apollinaire